Dans un entretien exclusif, le Vice-président de l’Institut national de la statistique (INS) du Cap Vert, M. Fernando Rocha donne un aperçu de la statistique dans son pays. Il évoque notamment les efforts faits, les contraintes qui existent sur le terrain et ses attentes au sortir de cette réunion que Lomé abrite.
Bonne lecture !
Monsieur le Vice-président de l’institut national de la statistique du Cap Vert, bonjour ! Quel est l’état des lieux de la statistique dans votre pays de nos jours ?
Merci beaucoup ! Le Cap Vert est un petit pays avec 500 000 habitants. Le système statistique est très petit mais également très fort à consolider. L’institut national de la statistique est le principal organe des statistiques nationales. Nous avons la Banque Centrale qui fait partie aussi du système de la statistique. Ce sont ces tous organes qui déploient leurs compétences pour pouvoir produire de la statistique sectorielle. Au niveau de l’Institut National de la Statistique (INS) nous avons la responsabilité de produire la majorité des statistiques officielles du pays et aussi la responsabilité de coordonner techniquement le système statistique national. Nous venons de réaliser le 5ème Recensement Général de la Population et de l’Habit. En ce moment nous sommes en train de réaliser des enquêtes sur les recettes et les dépenses des ménages qui est une enquête très importante devant nous permettre d’évaluer le niveau de la pauvreté dans le pays surtout avec les différentes crises que connaissent actuellement nos pays à travers le monde. Il y a aussi d’autres enquêtes notamment le recensement des entreprises et d’autres activités comme le renforcement des capacités des ressources humaines.
Mais nous avons aussi des contraintes. Nous sommes confrontés à des difficultés financières pour réaliser chacune de nos activités.
Avec une population de moins d’un (1) million (plus précisément 500 000) d’habitants, est-ce que cela ne vous facilite pas les tâches ?
Non ! Au niveau du Cap Vert nous sommes des îles et la réalisation des enquêtes statistiques coûte beaucoup d’argent. C’est ce qui explique les difficultés financières pour réaliser les grandes opérations statistiques. En ce moment nous avons les projet de la Banque Mondiale très important qui devrait permettre à tous les systèmes statistiques nationaux de se développer et de réaliser de grandes opérations statistiques.
Quelles sont vos attentes au sortir de cette réunion sous régionale ?
Ici il y a beaucoup de pays notamment ceux de la CEDEAO. Le partage d’expériences est très important. Il y a des pays qui sont plus avancés et d’autres moins avancés en matière de la statistique. Donc, ce sont des moments où il faut profiter pour collecter les expériences des autres afin d’améliorer certaines activités de notre pays.
Je vous remercie !
Merci monsieur le Vice-président