Le Comité d’action pour le renouveau (CAR), préoccupé par le préjudice que causerait l’organisation au Togo d’un double scrutin en 2024 et d’autres en 2025, s’est prononcé devant la presse, le mercredi 17 janvier dernier, contre l’organisation des élections législatives et régionales en 2024 au Togo. Il a ainsi invité le gouvernement à surseoir à l’organisation de ces élections et à créer un cadre inclusif pour approfondir les débats en vue d’un consensus national devant déboucher sur la tenue des élections générales en 2025.
Entre autres arguments avancés pour justifier cette prise de position, le parti dirigé par Yawo Daté a mis en exergue l’expiration du mandat de la législature actuelle, le retard dans l’organisation de ces élections dans le délai constitutionnel sans justification, le nombre incomplet des membres de la Cour constitutionnelle et la caducité des autres institutions telles que la HAAC, la HAPLUCIA, la Cour des comptes, la CNDH qui doivent s’impliquer dans l’organisation de ces scrutins.
Pour le Car, « c’est le moment plus que jamais d’approfondir les débats en vue d’un consensus national autour de ces élections générales. Il faut alors œuvrer à l’amélioration du cadre électoral afin que les prochaines élections soient transparentes, équitables, crédibles et acceptables par tous pour mettre fin au cycle d’élections contestées », avec son lot de répressions sanglantes et départ en exil des acteurs politiques. D’où, son invitation au gouvernement à revoir le CPC pour le rendre plus inclusif afin que les questions relatives à l’obsolescence de certaines institutions de la République, à procéder à la libération des détenus politiques et à créer les conditions favorables au retour au pays des exilés.
SerAz