Le Sommet Afrique-France 2017 s’est tenu à Bamako, Mali, les 13 et 14 janvier. Fortement porté sur les thématiques de sécurité, ce Sommet a également permis d’évoquer les questions de l’économie et de la santé…en particulier la menace des médicaments falsifiés.
L’agenda extrêmement chargé du Sommet Afrique-France 2017 ne permettait pas de consacrer une intervention spécifique au sujet des médicaments falsifiés. Néanmoins, les représentants des pays rassemblés à Bamako semblent commencer à prendre conscience du fléau des faux médicaments et de ses conséquences potentielles sur les plans sanitaire et économique.
La déclaration finale de ce Sommet international comporte en effet une mention explicite du trafic de médicaments falsifiés, et un engagement sans équivoque des Chefs d’Etat à lutter contre ce péril croissant :
« Ils (les Chefs d’Etat) ont aussi souligné les dangers graves, notamment pour la santé de leurs peuples, que représentent les trafics croissants de faux médicaments développés par la criminalité transnationale organisée en Afrique. Les Chefs d’État et de Gouvernement se sont engagés à lutter contre ce fléau y compris par le biais d’une stratégie globale et cohérente. »
Cette déclaration vient confirmer une tendance actuelle positive à encourager : les dirigeants politiques africains semblent en effet manifester une réelle volonté commune de combattre le trafic de faux médicaments.
Il faut désormais que cette volonté se transforme en réalisations concrètes, dont l’une d’elles pourrait être l’adhésion de ces pays à la Convention Médicrime du Conseil de l’Europe, permettant une harmonisation des législations et facilitant la coopération entre Etats contre le trafic de médicaments falsifiés.