Le programme répond aux déficits critiques d’infrastructures dans les zones transfrontalières de la Côte d’Ivoire, qui malgré leur potentiel agricole et forestier considérable, restent isolées des marchés principaux.

Le Conseil d’administration du Groupe de la Banque africaine de développement a approuvé un prêt de 115,66 millions d’euros pour financer le Programme de désenclavement des zones transfrontalières et agricoles – phase 2, une initiative stratégique qui libérera le potentiel économique et renforcera l’intégration régionale dans les régions frontalières de la Côte d’Ivoire.
Le programme répond aux déficits critiques d’infrastructures dans les zones transfrontalières de la Côte d’Ivoire, qui malgré leur potentiel agricole et forestier considérable, restent isolées des marchés principaux. Les mauvaises conditions routières et les liaisons de transport inadéquates contraignent les agriculteurs à vendre leurs produits à des prix considérablement réduits ou à perdre entièrement leurs récoltes, tandis que des communautés entières restent coupées des opportunités économiques.
L’investissement financera la construction et la réhabilitation de corridors de transport clés, notamment la route Danané-Gbeunta vers la frontière libérienne et la route agricole Zuenoula-Kongasso-Mankono ainsi que des voiries urbaines des villes traversées par ces deux axes routiers. Ces connexions stratégiques amélioreront l’accès aux marchés pour les agriculteurs ruraux, renforceront le commerce transfrontalier et consolideront les liens économiques avec les pays voisins, le Ghana et le Libéria.
« Ce programme représente un investissement transformateur dans la compétitivité agricole de la Côte d’Ivoire et l’intégration régionale », a déclaré le directeur des Infrastructures et Développement urbain M. Mike Salawou. « En connectant les communautés isolées aux marchés et en améliorant les infrastructures transfrontalières, nous créons des voies pour une croissance économique durable tout en pertinent les défis sécuritaires dans les zones frontales fragiles. »
L’initiative s’aligne sur la performance économique robuste de la Côte d’Ivoire, le pays paie maintenant une forte croissance du PIB de 6,1% en 2024 et une croissance projetée de 6,3% pour 2025-2026. Cette dynamique économique soutenue fournit une base solide pour les investissements en infrastructures qui accélèrent le développement et la réduction de la pauvreté.
Au-delà des infrastructures routières, le programme renforcera les de valeur agricole en améliorant les installations de transformation, de stockage et de commercialisation des produits agricoles dans les zones du projet. Cette approche globale s’attaque à l’ensemble des défis auxquels font face les communautés rurales, de la production agricole à l’acheminement des produits vers les marchés.
Le projet s’appuie sur le partenariat en expansion de la Banque avec la Côte d’Ivoire, les engagements de financement total ayant quintuplé de 448 millions d’euros en 2015 à 2,317 milliards d’euros en décembre 2024. Cette croissance reflète à la fois la reprise économique post-crise du pays et la forte performance des projets soutenus par la Banque.
Le développement d’infrastructures transfrontalières soutient des objectifs d’intégration régionale plus larges dans le cadre des structures économiques ouest-africaines. Le programme complète les initiatives de transport régional en cours financées par la Banque, notamment les projets de corridors dépendant de la Côte d’Ivoire à la Guinée et au Libéria.
Les améliorations d’infrastructures créent des emplois significatifs pour les jeunes et les femmes pendant les travaux tout en établissant des fondations économiques à long terme pour les communautés frontales. Une connectivité renforcée stimulera le commerce légitime tout en soutenant les efforts gouvernementaux pour renforcer la sécurité dans les zones frontales reculées.
Pour les communautés agricoles des zones du projet, l’amélioration des routes signifie un accès plus rapide aux marchés, une réduction des pertes post-récolte et des revenus plus élevés de la production agricole, ainsi que des rendements issus de la transformation des produits agricoles se multiplieront par dix. Le programme promet d’offrir plus d’opportunités économiques pour des milliers de familles tout en renforçant la position de la Côte d’Ivoire comme hub économique régional.
Le Groupe de la Banque africaine de développement demeure engagé à soutenir la transformation continue de la Côte d’Ivoire par des investissements stratégiques en infrastructures qui favorisent une croissance inclusive, l’intégration régionale et le développement durable en Afrique de l’Ouest.