Les Espagnoles faisaient figure de favorites avant de commencer le tournoi. En marquant 14 buts en phase de groupes, elles ont conforté ce statut. La mission semble donc très difficile pour l’équipe de Suisse, qui affrontera les Ibères en quarts de finale.
Les statistiques d’Alexia Putellas et Cie ont de quoi donner le tournis: 1945 passes réussies, 78 tirs au but dont 26 cadrés. Et surtout, 14 buts, qui permettent à l’Espagne d’égaler le record de buts enregistrés en phase de groupe par les Anglaises en 2022, en route vers le titre de championnes d’Europe.
Les chiffres des Suissesses, tout sauf ridicules, peinent à soutenir la comparaison. Outre le fait qu’elles n’ont remporté qu’un de leurs trois premiers matches, elles ont marqué trois fois et demi moins de buts que leurs futures adversaires. Elles ont aussi réussi deux fois moins de passes, et fait à peine mieux au chapitre des tirs cadrés.
Contrôle total sur le jeu
La possession du ballon constitue peut-être la statistique la plus impressionnante des joueuses espagnoles. Lors des trois premiers matches, elles ont mobilisé le ballon 70% du temps. Autrement dit, elles avaient, en moyenne, l’initiative pendant sept minutes pour dix minutes de jeu écoulées.
Là encore, les Suissesses présentent une maîtrise honorable mais qui souligne la domination de leurs futures adversaires, avec une possession légèrement en-dessus de 50%.
Les forces de la Suisse
Les joueuses de Pia Sundhage font face à un défi colossal. Pour cela, elles pourront s’appuyer sur leur infatigable capitaine, Lia Wälti, qui figure parmi les meilleures récupératrices du tournoi. La milieu de terrain a permis à son équipe de reprendre les choses en main à 26 reprises depuis le début de la compétition.
Elles pourront aussi compter sur un public record: lors du match à Bâle contre la Norvège, la Nati féminine a établi une nouvelle marque historique d’affluence: 34’063 spectateurs. Face à la Finlande, seule la capacité du stade de la Praille à Genève a empêché de surpasser ce chiffre. Les téléspectateurs étaient plus nombreux que jamais, la RTS en ayant enregistrés 296’000.
Enfin, Sundhage misera probablement, encore, sur la fougue de la jeunesse: lors du match décisif contre la Finlande, elle a aligné pas moins de sept joueuses de 22 ans ou moins.
Tybalt Félix
