Au terme de l’audience générale de ce mercredi 17 mars, le Saint-Père a fait part de sa vive préoccupation face à la situation au Paraguay et en Birmanie, rappelant l’importance du dialogue pour dépasser les conflits.

«Une fois de plus, avec une grande tristesse, je ressens le besoin de rappeler la situation dramatique en Birmanie, où tant de personnes, en particulier des jeunes, perdent la vie pour apporter de l’espoir à leur pays», a déclaré François depuis la bibliothèque du Palais apostolique, ce mercredi 17 mars. Dans une formulation rappelant l’image de la religieuse birmane agenouillée face aux forces de police, le Saint-Père a fait part de sa profonde solidarité avec la population et de son désir de paix pour ce pays d’Asie du Sud-Est: «Je marche dans les rues de Birmanie et je dis: arrêtez la violence! Je tends les bras et je dis: que le dialogue l’emporte !», a-t-il lancé. Un mois et demi après le coup d’État du 1er février dernier, la peur continue de régner en Birmanie. Plus de 180 civils ont été tués par les forces de sécurité au cours de la répression, d’après un récent bilan l’Association d’assistance aux prisonniers politiques (AAPP). L’armée, sourde aux appels internationaux, semble plus déterminée que jamais à réprimer la contestation. Ce dimanche, le cardinal Charles Maung Bo, archevêque de Rangoun, avait demandé à mettre fin aux effusions de sang et à «libérer les innocents».
Adélaïde Patrignani