A la tête du FC Bâle depuis novembre 2023, Fabio Celestini est un homme heureux puisque son club occupe la tête du classement de Super League. Le Vaudois s’est confié à RTSsport pour évoquer notamment sa conception du métier d’entraîneur et sa vie en dehors du terrain.
L’atmosphère à Bâle
« On a vraiment la sensation d’être en Bundesliga. L’atmosphère qu’on peut avoir à Bâle, la ville change un petit peu par rapport aux victoires et aux défaites du club. Être entraîneur du FCB est une grosse responsabilité. Il y a une maison pas loin de chez moi qui est complètement recouverte de logos et drapeaux du FC Bâle. Donc je me dis que quand tu perds un match, les gens à l’intérieur doivent être tristes« .
La fatigue mentale
« A Lausanne, je disais que j’étais bien, mais en fait je ne l’étais pas. Je m’en suis rendu compte après m’être fait limoger. J’étais à la maison et je n’allais plus au fitness alors que j’en ai besoin. Mon corps a besoin de faire quelque chose, sinon je ne suis pas moi-même et je suis allé au foot le matin. Après, j’étais quelqu’un d’autre et je me suis dit ‘il manque un truc’. En fait, je me suis rendu compte que j’étais au bout du rouleau. Il y avait juste le foot et j’étais vraiment fatigué. Et petit à petit, je me suis reconstruit comme personne. Pas comme entraîneur, mais comme personne. Maintenant, je trouve toujours 20 minutes pour faire du fit ou aller me promener. Je trouve toujours un moment où je laisse mon esprit divaguer sur autre chose et me ressourcer. »
Une sérénité retrouvée
« Si on arrive à être plus tranquille, on arrive à prendre des meilleures décisions. Mais surtout, j’arrive à vivre mieux, même si j’ai un grand et profond sentiment par rapport à ma responsabilité et la pression, j’arrive dans ces moments-là à penser à autre chose. J’arrive à être beaucoup plus tranquille et à supporter peut être la pression beaucoup plus tranquillement, ainsi que certaines situations où j’étais peut être très volcanique, avec beaucoup de caractère. J’arrive aujourd’hui à les vivre beaucoup plus sereinement et je pense que ça fait de moi une meilleure personne. »
La passion
« J’aime mon métier, j’aime ce que je fais et je ne peux pas le faire sans passion. Je me suis un peu assagi, mais ça reste. Je me sens dans un élément où je sais que je peux travailler, j’ai une magnifique relation avec le staff, avec le club, avec les joueurs, avec le public. Et sincèrement, je prends mon pied ici. Je suis passionnel, je vis les moments avec beaucoup de passion et ici je me retrouve bien parce que c’est aussi un public un peu comme ça. Je me sens vraiment à l’aise parce que tout cadre bien dans ma personnalité.«
Interview de Christophe Cerf