La dernière journée des trois jours de marche de la coalition des 14 partis de l’opposition organisée le samedi 18 novembre à Lomé et dans certaines localités du pays s’est globalement bien passée hormis quelques incidents « regrettables » dans la capitale, a confié le ministre de la Sécurité et de la Protection civile, Col Yark Damehame en conférence de presse.
Quatorze villes à savoir Lomé, Tsévié, Tabligbo, Vogan, Aného, Kévé, Afagnan, Anié, Kougnohou, Badou, Atakpamé, Kpalimé, Guérin-Kouka et Dapaong ont marché avec des foules comprises entre 10 et 300 personnes par endroit sauf la capitale qui a mobilisé entre 15000 et 18000 manifestants.
Selon, le ministre, si à l’intérieur du pays tout s’est passé sans heurts, à Lomé par contre des incidents déplorables sont venus entacher le caractère pacifique de la marche.
Il a précisé qu’un manifestant à moto a renversé un journaliste de Togo Portail sur sa motocyclette sans s’arrêter au niveau d’Atikoumé. Deux autres passants dont un ayant dans son sac un coupe-coupe qu’il venait d’acheter au marché de Gbossimé et un menuisier avec son matériel de travail ont été pris à partie par les marcheurs, a ajouté le Col Yark. Il a aussi fait cas des blessures infligées aux visages, aux bras et aux jambes à trois policiers et des dommages causés à leur véhicule pendant qu’ils secouraient le menuisier. Le ministre a en outre signalé le passage à tabac d’un voleur de portable et l’accident d’un manifestant à moto alors qu’il filait.
En plus de ces cas, un journaliste a confié au ministre avoir été témoin au niveau d’Adidogomé, des violences exercées sur les passagers d’un taxi accusés de filmer la marche avecleur téléphone portable.
La veille, les manifestations s’étaient déroulées à Lomé et en province sans incidents en dehors de Lomé où il y eu caillasse du véhicule d’un commerçant au niveau du collège saint Joseph.
Le patron de la Sécurité a déploré puis condamné tous ces actes inciviques qu’il compte porter à la connaissance des organisateurs au cours de leur prochaine rencontre, afin que la sensibilisation des militants se poursuive pour éviter ces genres de comportement à l’avenir.
Il a appelé les manifestants au civisme et à la tolérance pour préserver le caractère pacifique des marches. Pour lui, les marches sont l’expression de la démocratie et tant qu’elles seront pacifiques le gouvernement les autorisera.
