Le lundi 3 mars 2025, des partis politiques de l’opposition, ainsi que plusieurs organisations de la société civile, ont mis en place à Lomé un cadre de travail pour se dresser contre la nouvelle Constitution.
Cette dernière, promulguée le 6 mai 2024, fait basculer le Togo dans une nouvelle République. Elle instaure un régime parlementaire avec une présidence honorifique dont le mandat est limité. C’est le président du conseil qui détient tous les pouvoirs. Une « forfaiture » pour le leader de l’Alliance nationale pour le changement (ANC), Jean-Pierre Fabre : « Vous avez quelqu’un qui est chef d’un parti, c’est-à-dire qu’il n’est pas élu, en tout cas par le peuple, mais lui, il a la capacité de dissoudre une institution émise par le peuple. Et ça fait partie des incongruités de la Constitution. »
Paul Dodji Apévon, président des Forces démocratiques pour la République (FDR), plaide pour des actions afin que les Togolais prennent conscience de la situation : « Qu’est-ce qu’on fera demain pour sortir de la bêtise, si ce n’est pas par des actions de ce genre, pour réveiller la conscience des Togolais ! »
Les participants à ce cadre de travail, qui n’est ni une coalition ni une alliance, ont signé une charte qui reste ouverte à toutes les parties engagées contre cette Constitution.
Pour le professeur David Ekoué Dosseh, membre du nouveau cadre contre la Constitution, l’objectif est de remobiliser et de resensibiliser les populations, contre « cette machine infernale qui n’a que trop duré à la tête de cette nation et qui a détruit la dignité et la liberté du peuple togolais. »
Un meeting est ainsi prévu pour le dimanche 23 mars 2025, à l’appel de toutes les entités qui ont signé le cadre de travail.
SerAz