Dans le cadre de la campagne « Octobre Rose », la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) a organisé, ce 8 octobre 2025 au Centre ATBEF Agoè-Plateaux, une séance de sensibilisation et de dépistage gratuit des cancers du sein et du col de l’utérus. Placée sous le thème : « Jouissance du droit à la santé : se faire dépister, c’est se protéger », l’initiative vise à outiller les femmes à prendre soin de leur santé.
En effet, le cancer du sein est le plus fréquent chez les femmes au Togo, le retard de dépistage et le coût élevé des traitements entraînent des taux de mortalité importants. Selon les données de l’OMS publiées en 2020, les décès par cancer du sein au Togo ont atteint 362 soit 0,73 % des décès totaux.
Quant au cancer du col de l’utérus, il constitue le deuxième cancer le plus fréquent chez les femmes après le cancer du sein. Selon l’OMS, le cancer du col de l’utérus a causé 421 décès au Togo en 2020, représentant 0,85 % des décès totaux, avec un taux de mortalité ajusté selon l’âge de 20,48 pour 100 000 personnes, classant le Togo au 38ᵉ rang mondial.
C’est pour cela que le gouvernement a lancé en décembre 2023, la vaccination systématique des jeunes filles contre le papillomavirus (VPH) afin de prévenir le cancer du col de l’utérus et élaboré un plan national de lutte contre le cancer (PNLC) visant à promouvoir le dépistage précoce et à améliorer la prise en charge des patients de ces cancers. Néanmoins, les ressources et les structures sont encore limitées.
Pour sa part, la CNDH « ne saurait rester indifférente à ce défi sanitaire majeur. Car la santé est un droit fondamental, universel et inaliénable, inscrit dans les textes nationaux et internationaux de protection des droits de l’homme. Promouvoir le droit à la santé, c’est défendre la vie, la dignité et l’égalité de toutes les femmes, sans distinction aucune », rassure Mme AISSAH-ASSIH, 1ère Vice-Présidente de la CNDH et représentante du Président de l’institution.
De son côté, Mme Bouraima Adjidjatou, commissaire de la CNDH a salué cette initiative de l’institution et remercié l’ensemble des acteurs qui ont contribué à sa réussite. Elle a rappelé que la séance de sensibilisation est suivie d’un dépistage. Plus loin, les antennes régionales de la CNDH et les OSC continuent le travail sur toute l’étendue du territoire.
Cette activité a été possible grâce à l’appui des partenaires techniques et associatifs de la CNDH, en l’occurrence l’ASSAFETO et l’ATBEF, et associations féminines.
