Le dialogue politique inter-Togolais démarre le 15 février prochain, a-t-on appris vendredi 2 février, d’un communiqué contresigné par des ministres guinéen, Tibou Kamara et ghanéen, Albert Kan-Daapah.
« L’ouverture du dialogue politique aura lieu le 15 février 2018 à Lomé», a indiqué ce communiqué sanctionnant une mission de travail des deux ministres en vue de faire le point de la situation politique.
Cette mission de deux jours (31 janvier au 1er février) a permis aux deux émissaires d’échanger avec les principaux acteurs notamment le gouvernement et la coalition des 14 partis. Il ressort de la concertation que « Les préoccupations de la Coalition des 14 partis concernant les personnes faisant l’objet d’une détention provisoire dans le cadre de l’affaire des incendies des marchés de Kara et de Lomé seront examinées de manière prioritaire à l’ouverture du dialogue dans un esprit d’apaisement et les cas des autres personnes encore en détention pour les faits commis dans le cadre des manifestations publiques organisées depuis le 19 août sera examiné dans le même esprit et dans le respect des procédures judicaires ».
Ces acteurs politiques conviennent par contre de « la suspension des manifestations publiques de rue à compter de la publication de la date du dialogue et ce jusqu’à sa tenue et pendant son déroulement ».
L’opposition togolaise notamment la Coalition des 14 partis réclame depuis août dernier, le retour à la Constitution de 1992, la révision du cadre électoral avec droit de vote accordé à la diaspora, le déverrouillage des institutions de la République, les réformes électorales et la libération des prisonniers politiques.