La Banque Mondiale (BM) a accordé le mercredi 22 août à Lomé un prêt d’un montant de 30 millions de dollars, soit plus de 16 milliards de francs CFA au Togo dans l’exécution du « Projet d’Infrastructures et de Développement Urbain » (PIDU).
Les documents ont été paraphés du côté du gouvernement togolais par le ministre de l’Economie et des Finances, Sani Yaya et du côté de la Banque Mondiale par Madame Hawa Cissé Wagué, en présence des ministres en charge de l’Urbanisme Sessenou Fiatuwo Kwadzo et de celui chargé de la Planification et du Développement Kossi Assimaidou.
Le PIDU est un projet entièrement dédié au développement urbain. Il va aider à améliorer l’accès des populations à des infrastructures urbaines et aux services de base dans des quartiers mal desservis des villes de Lomé, Kara et Dapaong. Il va également contribuer à renforcer les capacités institutionnelles en matière de planification et de gestion urbaines des municipalités d’Atakpamé, de Dapaong, de Lomé, de Kara, de Kpalimé, de Sokodé et de Tsévié.
Le ministre de l’Economie et des Finances, Sani Yaya a relevé que l’initiative de ce projet découle du constat selon lequel l’urbanisation galopante de nos jours qui s’accompagne de nombreux défis, nécessite de la part de chaque gouvernant, des réponses énergétiques et adaptées au besoin du moment. Il a mentionné que le PIDU s’inscrit pleinement dans les diverses stratégies et politiques actuelles de développement du gouvernement togolais, notamment le Plan National de Développement (PND) 2018-2022. Le ministre Sani Yaya a rassuré les partenaires et les bénéficiaires qu’il traduira dans les faits, les clauses conformément à l’accord de financement.
Le choix du secteur urbain, selon Mme Hawa Cissé Wagué, s’explique par le rôle de plus en plus important que les villes jouent dans le développement du pays et aussi du fait des nombreux défis auxquels elles sont confrontées. Elle a indiqué qu’à la fin du projet en décembre 2023, il est attendu, entre autres, que des centaines de milliers de personnes accèderont aux services et infrastructures de base et que les sept villes bénéficiaires disposent d’outils de planification urbaine aptes à orienter leur développement.
En effet, au Togo tout comme dans plusieurs autres pays, on note un accroissement très rapide des populations urbaines. Avec 4 % par an, le taux de croissance de la population urbaine du Togo est parmi les plus élevés du monde. Actuellement, environ 40 % de la population togolaise vivent dans des zones urbaines et périurbaines. D’ici à 2030, l’on estime que plus de la moitié de la population serait dans les villes, et Lomé abriterait près de la moitié de cette population urbaine.