Le Togo abrite du 5 au 9 mai à Lomé, un atelier régional sur l’évaluation d’impact des projets de développement financés par la Banque mondiale en Afrique de l’ouest et du centre. L’atelier dénommé « Africa LEADS » (Learn, Adapt, Scale) aborde des domaines tels que la sécurité alimentaire et hydrique, la mobilisation des recettes intérieures, l’éducation et le développement des compétences, et énergie ainsi que des sujets transversaux tels que la fragilité, les conflits et les violences (FCV), le genre, le développement numérique et l’emploi. La cérémonie a été présidée par le président de l’Assemblée nationale, Kodjo Sevon-Tépé Adedzé, représentant le président du conseil, Faure Gnassingbé. M. Adedzé, évaluant les progrès, a indiqué que le Togo a démontré une remarquable résilience et stabilité économique.
Ces efforts ont permis, note-t-il, d’établir les bases d’une transformation structurelle significative, se traduisant par une croissance économique moyenne de 5 % au cours des vingt dernières années et une diminution notable du taux de pauvreté. Les enquêtes harmonisées sur les conditions de vie des ménages (EHCVM) menées en 2018 et 2021, dit-il, montrent que le taux de pauvreté monétaire est passé de 55,1 % en 2015 à 45,5 % en 2018, avant d’atteindre 43,8 % en 2021, soit une baisse de plus de 11 points de pourcentage en moins de six ans. En parallèle, ajoute-il, la proportion de ménages vivant dans une pauvreté non monétaire a également reculé, passant de 37,1 % en 2018 à 28,9 % en 2021, marquant une diminution de 8,2 points. En matière d’accès aux services sociaux de base, dit-il, le cinquième recensement général de la population et de l’habitat (RGPH-5) réalisé en 2022 indique que 83 % des ménages au Togo disposent d’une source d’eau améliorée. Concernant l’accès à l’électricité, le taux atteint 70,3 % des ménages. Sur le plan sanitaire, la mortalité infantile a connu une réduction remarquable de près de 50 %, passant de 124 décès pour 1 000 naissances vivantes en 2010 à 58 décès pour 1 000 naissances vivantes en 2022. Le ratio de mortalité maternelle a également baissé, passant de 401 décès maternels pour 100 000 naissances vivantes en 2014 à 366 en 2022. Dans le domaine éducatif, note M. Adedzé, la parité garçons-filles est atteinte au niveau primaire. Par ailleurs, le Taux brut de scolarisation (TBS) est pratiquement identique pour les garçons et les filles, respectivement à 115 % et 114 % en 2022.
En termes d’alphabétisation, sept personnes sur dix âgées de 15 ans et plus savent lire et écrire, témoignant des avancées notables dans ce secteur. L’indice de développement humain dit-il, s’est amélioré passant de 0,539 en 2021/2022 à 0,547 en 2023/2024, reflétant les progrès enregistrés dans différents domaines stratégiques . Pour le vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique de l’ouest et du centre, Ousmane Diagana, créer les conditions pour une prospérité partagée et le faire dans le cadre d’une planète vivable, reposent sur les principes fondamentaux, l’assistance financière, la production et le partage du savoir. L’agriculture, ajoute-il, doit pouvoir améliorer sa productivité et transformer afin qu’elle soit une véritable source de création d’emploi, faire en sorte que les pays africains ne connaissent pas d’insécurité alimentaire. Africa LEADS est destiné aux acteurs des projets financés par la Banque mondiale et la société financière internationale (SFI) et leurs partenaires. Il vise à maximiser l’impact des investissements de développement en intégrant des preuves de hautes qualités dans la conception et la mise en œuvre des projets. L’atelier débouchera sur la mise en place d’une plateforme où les participants partageront des connaissances et des expériences sur les meilleures pratiques en matière de développement. GMM/KYA
