Le ministère de la Santé et de la Protection sociale a organisé ce mardi 6 octobre à Lomé, une conférence de presse sur la 15eme édition de la journée mondiale de la vue célébrée chaque 2ème jeudi du mois d’octobre et dont le thème mondial cette année est
« Les soins oculaires pour tous ».
L’objectif de ce rendez-vous avec la presse est de faire le point sur la lutte contre la cécité aux plans mondial et national, de réitérer la place prépondérante qu’occupe la vue dans la vie d’un être, puis de sensibiliser tous les acteurs sur le chemin parcouru et ce qui reste à faire au plan national.
Cette conférence a été co-animée par le conseiller technique du ministre en charge de la
Santé, Dr. Tchamdja Romain et le coordonnateur du programme national de lutte contre la cécité, le médecin-commandant Awoussi Sossinou.
Le docteur Tchamdja, s’est réjoui de la célébration de la journée mondiale de la vue au Togo depuis son institution par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) en 2000. Pour lui, la vue d’un être, c’est sa vie et il lui revient impérativement d’en prendre soin. Selon le docteur, le Togo dispose de très peu de centres ophtalmologistes et très peu de médecins spécialisés dans le domaine.
Il a aussi lancé un appel aux partenaires techniques et financiers de soutenir le Togo où une personne sur 20, âgée de 50ans et plus est aveugle.
Pour sa part, le médecin-commandant Awoussi a souligné que le taux élevé de la cécité au Togo est dû à la faible sensibilisation de la population, l’installation des cliniques par des médecins non spécialisés, le manque d’infrastructures adéquates et le manque de ressources humaines et financières. Il a ajouté que la cataracte, le trachome et le glaucome conduisent rapidement à la cécité et la population peut elle-aussi éviter ces situations en faisant le dépistage précoce.
Le médecin-commandant a révélé que 285 millions de personnes dans le monde ont une déficience visuelle, majoritairement dans les pays en voie de développement. « Au Togo, 14 mille yeux devraient être opérés tous les ans, mais cela n’est pas le cas par faute de moyens », a-t-il dit.