Les associations et mouvements de la majorité présidentielle ont au deuxième jour de leur meeting politique le jeudi 5 octobre à Lomé, salué l’appel de la CEDEAO, de l’Union africaine et du Bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel (UNOWAS) à l’organisation d’un référendum au Togo sur les réformes et appelé à la tenue rapide de cette consultation populaire pour départager les Togolais sur la question.
Dans une déclaration lue par le militant Charles Abewou, les jeunes de la majorité présidentielle soulignent que désormais avec le soutien de la communauté internationale et l’appui des partenaires techniques et financiers, « nous irons au référendum pour adopter librement et souverainement notre nouvelle constitution ». Selon eux, les points de revendications concernant la limitation des mandats ainsi que le mode de scrutin à deux tours sont pris en compte dans le projet adopté par l’Assemblée nationale.
La jeunesse du parti au pouvoir considère qu’avec le communiqué conjoint de la CEDEAO, de l’Union africaine et d’UNOWAS rendu public, l’adoption du projet de loi constitutionnelle visant à modifier les articles pertinents de la constitution togolaise met le pays en conformité avec les normes démocratiques reflétant les meilleures pratiques dans la sous-région.
Elle a félicité le président de la République pour son leadership « éclairé », tout en exhortant leurs frères de l’opposition à privilégier le dialogue et la concertation afin de franchir ensemble, ce cap important.
D’après les jeunes militants de l’Union pour la République (UNIR), on ne peut en effet proclamer sa foi en la démocratie et travailler par ailleurs à renverser un ordre constitutionnel établi par des manifestations de rue. C’est disent-ils, « incohérent et contre-productif ».
A les en croire, l’heure n’est plus à la distraction dans la rue mais à la préparation pour montrer la suprématie du parti dans les urnes.
Pour eux, le peuple togolais qui a su bien donné la force et la légitimité à la constitution de 1992 qui sert « de fonds de commerce politique » à certains 25 ans après, attend « impatiemment » d’être consulté pour s’exprimer à la face du monde avec la même force souveraine. « Qu’il soit majoritairement en colère contre qui que ce soit et qu’il ait un avertissement à donner, il l’exprimera alors librement à cette occasion », précisent-ils, soulignant qu’aucun démocrate convaincu n’oserait envisager de le priver de ce droit constitutionnel.
La jeunesse de la majorité présidentielle tout en rassurant le chef de l’Etat et le gouvernement de son soutien « total et inconditionnel » dans la préparation et l’organisation du référendum attendu, les exhorte avec « empressement » à fixer la date et les modalités de déroulement. Elle a souhaité que, « pour une fois, » leurs frères de l’opposition prennent la mesure de « l’irréversibilité » du processus de référendum enclenché afin de « descendre de leur nuage » pour ne pas manquer encore une fois un rendez important avec l’histoire.
Pour le porte-parole des jeunes de la majorité, Noël Depoukn « la force des faibles c’est toujours la violence et comme à UNIR ont est fort, nous privilégions la paix et la non-violence et préférons plutôt démontrer notre suprématie dans les urnes ». Il a remercié ses interlocuteurs pour leur mobilisation spontanée tout en leur recommandant de ne céder à aucune provocation et de rester toujours vigilants et prompts à répondre à leurs appels.