Une conférence-débat sur le « 5 octobre 1990 », date de déclenchement du processus démocratique au Togo, couplée d’un hommage au défunt Logo Dossouvi Hilaire, l’une des images ayant marqué le mouvement à l’époque, s’est tenue ce jeudi 5 octobre à Lomé.
La rencontre est une initiative du Collectif des Jeunes pour le Développement (CJD), en collaboration avec le Conseil National de la Jeunesse (CNJ).
Placée sous le thème « Engagement politique de la jeunesse pour la démocratie au
Togo : quelles leçons en tirer », cette conférence intervient dans le cadre des activités de sensibilisation de la jeunesse togolaise sur son engagement politique responsable. Elle a pour objectif de rappeler à l’opinion la date du 5 octobre
1990, un jour au cours duquel des jeunes avaient collectivement exprimé leur désir d’avoir plus de liberté d’expression et plus d’épanouissement.
Il s’agit aussi de dire à la population que les mouvements du 5 octobre 1990 n’étaient pas de mauvaises actions et qu’un Etat qui aspire au développement à l’obligation de traverser cette étape. L’occasion a permis d’inviter la jeunesse à plus de responsabilité en vue du développement du pays.
Une communication sur le thème de la rencontre a été présentée par le Professeur Kokou Tcharié.
Celui-ci a indiqué que la jeunesse est la force motrice du développement de toute nation. Il a aussi fait savoir que cette couche sociale doit être constamment entretenue sur les vertus du civisme, de la citoyenneté et de l’entente mutuelle.
« Cette jeunesse doit aussi être bien encadrée et éduquée », a-t-il ajouté, avant de confier que la jeunesse togolaise, en 1990, avait des objectifs précis, mais des leaders politiques avaient par la suite transformé ces idéaux en leur faveur.
L’assistance a également suivi un témoignage d’Eli Attiogbé, qui faisait partie de ce groupe des jeunes en 1990, sur la personne de Logo Dossouvi Hilaire décédé le 14 mars 2014. Il a loué son courage, sa sérénité et son sens de vouloir à tout prix aider l’autre. Pour lui, Logo Hilaire, ex militant de la Convention Démocratique des Peuples Africaines (CDPA) et ancien vice-président du CNJ, est un modèle à suivre par la jeunesse togolaise. Mathieu Agada, un jeune leader du CNJ a invité la jeunesse togolaise à proscrire la violence de ses habitudes et à promouvoir la cohésion sociale pour garantir le développement du pays.