Le gouvernement togolais organise, par le biais de son ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de l’Hydraulique, la troisième réunion régionale de concertation de haut niveau pour une transhumance transfrontalière apaisée et pour l’adoption du programme d’investissement pour le développement de l’élevage et du pastoralisme en Afrique de l’Ouest, du 28 au 30 septembre à Lomé.
Cette rencontre bénéficie de l’appui technique et financier de plusieurs partenaires au développement, notamment la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA), de l’Union Européenne et de la Banque Mondiale. Elle se déroule en trois phases à savoir, une réunion des experts le 28 septembre suivie le lendemain d’une table ronde des partenaires techniques et financiers le 29 septembre et d’une session ministérielle qui sera marquée par l’adoption du relevé de conclusions le dernier jour.
Les délégués viennent essentiellement des pays côtiers et sahéliens comme le Benin, la Côte-d’Ivoire, le Ghana, le Nigeria, le Togo, le Burkina-Faso, le Mali et le Niger.
Les objectifs de cette troisième réunion régionale de concertation de haut niveau sur la transhumance transfrontalière apaisée sont, entre autres, d’évaluer l’état de mise en œuvre des recommandations formulées lors de la précédente édition au Bénin, d’établir le bilan de la campagne de transhumance dans les différents pays tout en définissant les perspectives pour la prochaine campagne, puis identifier une stratégie de mobilisation des ressources financières auprès des partenaires techniques et financiers.
Au cours des travaux, les participants plancheront notamment sur des thématiques liées à « la transhumance transfrontalière, atouts et inconvénients » ; « gestion des activités pastorales » ; « propositions de chaque Etat concerné par le phénomène ».
En ouvrant les travaux, le ministre togolais en charge de l’Agriculture, Col. Ouro-Koura Agadazi a indiqué qu’il serait une illusion de vouloir gérer les activités pastorales en occultant les questions liées au développement des chaines de valeur du sous-secteur de l’élevage, tel que la production, la santé animale et la transformation de la matière première. Donnant l’exemple du Togo, le ministre Agadazi a dit que le pays a élaboré une nouvelle note de politique agricole avec comme axe central la transformation de produits d’élevage, afin d’assurer la sécurité alimentaire du pays, de créer des richesses et des emplois en zones de productions pour soutenir une forte croissance de l’économie nationale.
Quant au secrétaire permanent du Reseau Billital-Maroobé (RBM), Dodo Bouraïma et de la coordinatrice du groupe des partenaires techniques et financiers, Dr. Mary Hobbs, ils ont soutenu qu’il faut investir davantage pour répondre réellement aux besoins des pays concernés par la transhumance. Pour eux, la transhumance doit respecter sa date de début et de fin dans chaque pays, afin d’éviter des inconvénients dans les mouvements de troupeaux.