« 75 ans de la DUDH : défis et perspectives dans la prévention et la lutte contre la torture », autour de ce thème, plusieurs acteurs se sont retrouvés en atelier de réflexion, le vendredi 8 décembre à Lomé, pour discuter de la question des droits de l’Homme. L’atelier organisé par la Commission nationale des droits de l’Homme (CNDH) pour marquer la journée internationale des droits de l’Homme (10 décembre) vise à Les participants à l’ouverture de l’atelier passer en revue l’application de l’article 5 de la Déclaration universelle des droits de l’Homme (DUDH) qui dispose que « Nul ne sera soumis à la torture, ni à des peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants ». « Cet atelier permettra de faire le bilan de la mise en œuvre de l’article 5 de la DUDH en vue de poser de nouvelles perspectives pour une meilleure prévention de la torture dans le pays », a déclaré la vice-présidente de la CNDH, Mme Atitso Afi. Les travaux seront consacrés à évaluer la mise en œuvre de l’article 5 de la DUDH dans le temps et dans l’espace et au bilan de la mise en œuvre de l’article 5 de la DUDH. Les participants notamment des représentants des ministères et institutions, des organisations de la société civile et des professionnels des médias formuleront des recommandations sur l’amélioration du cadre national de prévention et de lutte contre la torture. « En dépit du cadre juridique assez fourni, la pratique de la torture est encore d’actualité. Face à ce constat, il est apparu nécessaire de mettre en place un texte contraignant pour venir à bout de cette situation d’où l’adoption en 1987 de la convention des Nations unis contre la torture », a rappelé Mme Atitso. Elle a relevé la nécessité d’évaluer le parcours effectué relativement aux prescriptions de l’article 5 afin de contribuer efficacement à l’ancrage d’une véritable culture de la prévention et la lutte contre la torture au Togo. La vice-présidente de la CNDH a déploré que malgré l’engagement au niveau international et national relatif à la lutte contre la torture, « force est de constater que 75 ans après l’adoption de la DUDH, les valeurs qui sous-tendent l’article 5 de la DUDH sont de nos jours remises en cause par des actes de certains Etats ou courants de pensée qui veulent en réduire la portée, la place, voire proposer des contre-modèles ». La célébration de cette année offre l’occasion à tous les acteurs des droits de l’Homme d’interroger l’actualité de ce texte fondateur de la protection internationale des droits de l’Homme sur ses défis et perspectives, a indiqué M. Degboe-Ayih Pierre, coordonnateur du projet AJR (Accès à la justice et réinsertion des jeunes) à l’Union chrétienne de jeunes gens (UCJG), une association partenaire sur l’atelier avec Solidarité mondiale pour les personnes démunies et les détenus (SMPDD). La DUDH adoptée le 10 décembre 1948 par l’ONU définit 30 droits et libertés inhérents à la personne humaine. Ces droits constituent la base de l’ensemble du droit international en matière de droits humains. Ils comprennent le droit à la liberté d’expression, le droit à l’éducation, le droit de solliciter l’asile, le droit de ne pas être soumis à la torture, les droits civils et politiques, comme le droit à la vie, le droit à la liberté et le droit à la vie privée, ainsi des droits économiques, sociaux et culturels. AJA/BA

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