Le Le Centre Autonome d’Etudes et de Renforcement des Capacités pour le Développement au Togo ( CADERDT ) veut mettre fin aux grossesses en milieu scolaire.
(CADERDT) a organisé le mercredi 30 juillet 2014 dans un hôtel de la place un atelier d’échange sur le phénomène des grossesses en milieu scolaire. Cet atelier a été présidé madame la ministre DEDE AHOEFA de l’Action sociale et de la Promotion de la femme. L’objectif principal de cette rencontre d’échange est de discuter avec les acteurs de la protection de l’enfance, des acteurs du système éducatifs, élèves et parents ; des causes, conséquences et approches de solutions aux grossesses en milieu scolaire. Ceci afin de formuler des recommandations à l’endroit des acteurs de la protection de la jeune fille scolaire. Au Togo, l’éducation de la jeune fille est menacée par des cas de grossesses souvent recensés en milieu scolaire. Entre 2009 et 2012, 5343 cas de grossesse ont été enregistrés sur toute l’étendue du territoire national. Lors de l’année scolaire 2012- 2013, près de 7000 grossesses précoces ont été enregistrées. Le drame dans le milieu éducatif échappe aujourd’hui à tout contrôle avec pour conséquence : des jeunes filles qui écourtent leurs études au détriment des garçons, qui eux poursuivent leur cursus scolaire en toute tranquillité. Le phénomène n’épargne pas les enfants. Des petites filles du cours primaires dont l’âge est souvent compris 08 et 12 ans sont aussi victimes de ces grossesses précoces. Il s’agit souvent des rapports sexuels entre enseignants –élèves –élèves ou élèves un individu externe au système éducatif. Ces dérives graves dans le système éducatif au Togo sont souvent restées impunies même si le législateur togolais a prévu des dispositions légales, des peines allant jusqu’à 10 ans de prison pour les présumés auteurs. Mais, ces textes ne sont nullement respectés et l’éducation de la jeune fille togolaise est en danger si rien n’est fait pour mettre un frein à ce phénomène.