Son long sprint sur toute la longueur du terrain avec ses coéquipiers tentant désespérément de l’attraper pour l’embrasser restera comme une des images fortes de la dernière finale de la Coupe de France. En envoyant son tir au but au-dessus de la cage de Tomáš Koubek et dans les nuages du Stade de France, samedi soir, le jeune milieu parisien Christopher Nkunku a fait le bonheur du Stade rennais, vainqueur aux dépens du Paris Saint-Germain (2-2, 6 tirs au but à 5) de la troisième Coupe de France de son histoire.
Souvent décisif, auteur de nombreux arrêts et d’un très bon match malgré les deux buts encaissés des pieds de Dani Alves et de Neymar en première mi-temps, le gardien tchèque a grandement contribué à l’immense joie des supporters bretons, qui attendaient un tel succès depuis 1971. Et bien qu’il soit resté impuissant sur les cinq premiers tirs au but parisiens, Tomáš Koubek était bien entendu le plus heureux des hommes à l’issue de la finale, comme il l’a confié dans un français certes encore perfectible mais déjà suffisamment maîtrisé pour exprimer son bonheur :
« On a joué beaucoup de matchs cette saison, et on en a déjà fait quelques-uns de bons et d’intéressants. Mais c’est sûr que là, c’était une finale et nous l’avons gagnée… Ça restera dans nos têtes et dans nos cœurs pour toute la vie. »
Arrivé à Rennes à l’été 2017 en provenance du Sparta Prague, Tomáš Koubek, troisième gardien derrière Tomáš Vaclík (FC Séville) et Jiří Pavlenka (Werder Brême) en équipe nationale et désormais titulaire indiscutable en Bretagne, a remporté, à 26 ans, le premier grand trophée de sa carrière professionnelle. Il est aussi le premier joueur tchèque à gagner la Coupe de France depuis un certain Jaroslav Plašil, capitaine des Girondins de Bordeaux lors de la finale en 2013. Avant eux, l’ancien défenseur David Rozehnal avait lui aussi soulevé le trophée, à deux reprises même : une première fois avec le Paris Saint-Germain en 2006 et une seconde avec le LOSC en 2011.