Me Yaovi Agboyibo a été désigné à la tête du Comité d’Action pour le Renouveau (CAR) au terme de son congrès extraordinaire tenu les 13 et 14 janvier à Lomé, sous le thème : « Retour à la méthode pour l’alternance».
Cette cérémonie a connu la présence de plusieurs personnalités, entre autres, les responsables des partis politiques, les responsables des organisations de la société civiile, les chefs traditionnels, les présidents fédéraux et les délégués des 36 fédérations du parti.
A l’occasion, le nouveau bureau national élu à l’issu du congrès a été présenté à l’assistance. Il est composé de 24 membres dirigé par Me Yaovi Agboyibo qui revient ainsi aux commandes du CAR, huit ans après avoir cédé sa place à Me Dodji Apévon qui ne réussira pas à organiser un congrès au terme de son mandat, créant ainsi une crise qui a abouti à une dissidence au sein de cette formation politique.
Les congressistes ont dans une résolution rejeté les décrets pris en conseil des ministres le 3 janvier concernant la nomination des membres de la commission de réflexion sur les réformes politiques, constitutionnelles et institutionnelles et celle de la haute autorité de prévention et de lutte contre la corruption et les infraction assimilées.
Selon eux, cette nomination est contraire aux dispositions de l’Accord Politique Global (APG) qui recommande la mise en oeuvre consensuelle de ces réformes.
Dans son message de circonstance, Me Agboyibo a d’abord rappelé les causes du blocage de l’alternance politique au Togo à savoir, la haine, le refus de tout dialogue avec autrui et les insultes.
Revenant sur le thème du congrès, il a fait savoir que le retour à la méthode pour l’alternance prônée par le CAR consiste à coupler la pression populaire avec le dialogue.
L’orateur a souligné que cette méthode a fait ses preuves dans le passé en permettant d’obtenir de feu président Gnassingbé Eyadéma de nombreux acquis en faveur de la démocratie.
Me Agboyibo a expliqué que pour une alternance pacifique au Togo, les acteurs politiques doivent se départir de l’esprit de haine et de vengeance pour être en mesure d’aller à la rencontre de l’autre selon l’enseignement laissé par Jésus-Christ dans les évangiles.
« L’enseignement légué par le Christ à Jéricho en allant rencontrer Zachée décrié par sa communauté pour s’être mis au service de l’occupant romain, concerne tous les domaines de la société, y compris aussi et surtout le champ politique. Cet enseignement
doit servir de socle à la formation de notre peuple, à l’émergence d’un modèle de volonté politique propice au déverrouillage des institutions et à l’alternance », a-t-il conclu.