Le Conseil d’administration du Fonds africain de développement (www.AfDB.org) a approuvé, vendredi 18 novembre 2022, à Abidjan, un appui financier de 22,98 millions de dollars américains à la Guinée. Objectif : mettre en œuvre le Projet de production alimentaire d’urgence, en vue d’atténuer les effets de la hausse des prix des denrées alimentaires de base, dus à la pandémie de Covid-19 et à la guerre en Ukraine.
Le financement du guichet concessionnel du Groupe de la Banque africaine de développement se compose d’un prêt de 12,98 millions de dollars et d’un don de 10 millions de dollars.
« L’appui du Fonds africain de développement va permettre de renforcer les capacités des agriculteurs sur les bonnes pratiques agricoles. Cela afin d’augmenter la production et la productivité vivrières pour ainsi améliorer la sécurité alimentaire des populations guinéennes », a déclaré Marie-Laure Akin Olugbade, la directrice générale de la Banque africaine de développement pour l’Afrique de l’Ouest.
Le projet va notamment permettre d’acquérir et de distribuer aux producteurs des semences ordinaires : 50 tonnes de riz, 10 tonnes de maïs, 20 000 boutures de manioc, 3 200 000 semenceaux d’igname et 500 tonnes de pomme de terre. À quoi s’ajoute 50 tonnes de riz et 10 tonnes de maïs de semences hybrides ainsi que des semences certifiées climato-résilientes : 2 000 tonnes de riz et 750 tonnes de maïs. Les producteurs de 344 communes du pays vont bénéficier de transfert de technologie et de conseils agricoles intégrant l’information climatique.
Enfin, pour permettre une plus grande utilisation des engrais et booster la production de riz, de maïs et de tubercules, les producteurs recevront un appui en engrais, à coût partagé. Ainsi, 4845 tonnes de NPK (azote, phosphate et potassium), 3185 tonnes d’urée et 3570 tonnes de matière organique seront acquises et mises à la disposition des agriculteurs et des services d’appui.
Le recours aux engrais chimiques et à la fumure organique va permettre d’améliorer de façon sensible les rendements. L’objectif est de porter les rendements de riz de 1,5 tonne à 2,5 tonnes à l’hectare, le maïs de 1 tonne à 2,5 tonnes, le manioc de 8 tonnes à 12 tonnes, l’igname de 8 tonnes à 18 tonnes et la pomme de terre de 10 tonnes à 15 tonnes.
Les résultats attendus du projet sont l’amélioration de la production et la productivité des filières riz, maïs et tubercules. En termes de production, les volumes attendus sont estimés à 71 429 tonnes pour le riz, 57 000 tonnes pour le maïs, 12 000 tonnes pour le manioc, 7 200 tonnes pour l’igname et 6 250 tonnes de pomme de terre.
Quelque 35 750 agriculteurs vont être directement touchés par ce projet, dont au moins 30% d’agricultrices et 1650 fermes d’éleveurs y compris celles appartenant et gérées par les femmes. Les bénéficiaires indirects sont estimés à 71 500 agriculteurs et 3 300 éleveurs.