L’association des Cadres Musulmans au Togo (ACMT) s’engage pour la promotion d’une collecte et gestion orthodoxe de la Zakat. Elle a initié une conférence de presse le samedi 13 juillet 2024 à Lomé, pour une meilleure pratique du Fonds Togolais pour la Zakat (FTZ).
La rencontre axée autour des thèmes : « Impact de la Zakat sur la réduction de la pauvreté et la promotion du développement et «Cadre juridique et réglementaire pour la gestion transparente et responsable de la Zakat», vise à la mise en œuvre effective du Fonds Togolais pour la Zakat, sa collecte ainsi que sa bonne gestion. Initiée par l’Association des Cadres Musulmans au Togo (ACMT), il s’agit pour les organisateurs de faire connaître la Zakat et contribuer à lutter contre la pauvreté au sein de la société.
De la définition des conférenciers, on retient que la « Zakat » est d’abord l’un des piliers fondamentaux de la religion musulmane. Elle incarne la solidarité, l’union et le soutien mutuel envers ceux qui en ont besoin. « C’est une prescription divine destinée à purifier les biens et permet d’améliorer les conditions de vie des démunis », a expliqué le Président de l’association des Cadres Musulmans au Togo (ACMT), M. Issifou AbdouRafiou.
Une meilleure collecte, une bonne gestion et une distribution équitable
L’enjeu de la Zakat est selon les responsables du Fonds Togolais pour la Zakat, d’amener les fidèles musulmans à consentir librement au fonds afin de participer à la lutte contre la pauvreté et à asseoir un équilibre social.
Une fois ce fond collecté, l’ACTM entend assurer sa gestion transparente et sa distribution équitable. Ce qui selon l’islamologue M. DIOUF Alioune, permettra d’asseoir la « confiance des donateurs ».
Au-delà d’une obligation
Plus qu’une obligation financière basée sur la loi coranique, la « Zakat » est un acte d’amour et de soutien envers les plus vulnérables. M. AbdouRafiou en veut pour preuve, l’assistance à plusieurs personnes vulnérables dans des localités du Togo. Grâce à ce fonds octroyé, les bénéficiaires disposent aujourd’hui de leurs propres initiatives entrepreneuriales et sont sortis de la dépendance financière. Ce qui leur permet de se prendre en charge et de sortir de la précarité.
L’objectif est de faire de la zakat un « levier du développement durable et amener les musulmans à observer ce pilier de la meilleure façon », a-t-il souligné M. DIOUF.
D’après les explications des conférenciers, une fois la zakat collectée, il n’est pas normal qu’elle ne soit pas distribuée de manière équitable en tant qu’acte d’adoration. « C’est une voie qui nous permet entant que musulman de renforcer la crainte de Dieu. Si on ne met pas la crainte de Dieu devant, on ne peut pas faire la distribution comme cela ce doit», a indiqué pour sa part, le représentant du président de l’Union Musulmane du Togo, Professeur Cissé. Pour lui, la zakat pour l’instant ne contribue pas à l’amélioration des conditions de vie au Togo. Face à ce constat, il a dans son allocution d’ouverture, exhorté à faire désormais pour quelle soit un véritable outil de lutte contre la pauvreté et impacte positivement les familles démunies. « Le Fonds Togolais pour la Zakat (FTZ) est un principe de solidarité et un instrument qui permet d’équilibrer la société en soutenant ceux qui en ont le plus besoin, en leur permettant de vivre dignement », soutient M. Ali Abdel Halim TOURE, Expert en finance islamique.
Véritable filet de sécurité pour les populations les plus démunies, elle joue un rôle spirituel en dehors de son aspect social.
Différente de l’aumône, la « Zakat » est destinée à huit (08) catégories de personnes. Sa quotité est de 2/1000 des revenus ou des richesses de son donateur dans une année.
Au cours de cette rencontre, la question du cadre institutionnel adapté au Fonds Togolais pour la Zakat a été abordée ainsi qu’une étude comparée de sa pratique dans les autres pays à l’instar de l’Arabie Saoudite, la France et en Afrique.
Des recommandations seront formulées pour une meilleure expérience de la mise application de ce fonds au Togo.