L’assemblée générale extraordinaire des Médiateurs des pays membres de l’UEMOA (AMP-UEMOA) a pris fin le mercredi 29 mars à Lomé. Plusieurs recommandations dont le renforcement du soutien technique et financier à l’institution et une déclaration dite de Lomé ont sanctionnées cette assemblée de trois jours sur le thème : « Etat des lieux de la situation sécuritaire dans l’espace UEMOA : Quelles approches pour les médiateurs ? » Les travaux ont permis aux médiateurs d’amender et de valider leur plan stratégique sur la période 2023-2027. Les médiateurs de l’espace UEMOA ont également réfléchi sur la problématique du terrorisme et de l’extrémisme violent dans la sous-région.
Les médiateurs plaident pour un appui conséquent aux Etats dans la lutte contre le terrorisme Il ressort des recommandations que les médiateurs plaident pour un meilleur appui aux Etats dans la prévention et la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent. Ils recommandent un partage d’expériences et de bonnes pratiques entre les administrations des Etats membres de l’Union en matière de civisme et d’éducation citoyenne. A l’endroit des Etas membres, les médiateurs préconisent de privilégier la coopération régionale en matière sécuritaire, de renforcer le dispositif sécuritaire aux frontières et de neutraliser les sources d’approvisionnement des Groupes armés terroristes. Dans cette optique, les Etats membres sont conviés à harmoniser les codes pastoraux nationaux et de mettre sur pied des politiques de sédentarisation des éleveurs ou d’instituer les certificats nationaux et régionaux de transhumance. Les Etats sont également appelés à prendre plusieurs mesures préventives dont l’implication accrue des autorités coutumières, religieuses, traditionnelles et la société civile dans la sensibilisation des populations. Les médiateurs préoccupés par la situation sécuritaire dans l’espace UEMOA Les médiateurs de l’AMP-UEMOA sont préoccupés par la situation sécuritaire dans l’espace UEMOA, caractérisée par les menaces et attaques terroristes, les déplacements forcés des populations. “Notre sous-région est secouée depuis quelques années par une recrudescence de terrorisme et d’insécurité, caractérisée par la montée de la criminalité transfrontalière et des mouvements des groupes terroristes ”, a déclaré Awa NanaDaboya, la présidente de l’AMP-UEMOA. Elle a réaffirmé l’engagement des médiateurs « à intensifier la sensibilisation de nos gouvernements et de nos populations à lutter contre les menaces et les attaques terroristes ainsi que l’extrémisme violent ». Dans son allocution de clôture, Mme Nana-Daboya a indiqué que les participants ont apporté des réponses aux défis auxquels est confronté l’espace communautaire depuis quelques années. « L’acte que nous venons de poser s’inscrit dans le champ du vaste chantier d’intégration entamé par l’UEMOA, en l’occurrence sur l’épineuse question liée à la bonne gouvernance dans nos États respectifs », a conclu la présidente de l’AMPUEMOA. SED/GKM