« Le développement en Afrique entraîne un immense besoin en infrastructures », a réitéré le chef de l’Etat, Faure Gnassingbé
dans son discours d’ouverture de l’Assemblée générale des actionnaires d’Africa50 et du Forum Infra for Africa, le lundi 3 juillet à Lomé.
« Sans routes, sans ponts, sans ports, sans aéroports, sans hôpitaux, sans écoles, sans centrales électriques, sans réseaux d’électricité, sans réseaux réseau de communication, sans approvisionnement en eau, il n’y a, évidemment pas, de développement possible », a relevé le président de la République. Il a souligné qu’en Afrique plus qu’ailleurs, les besoins d’infrastructures sont considérables et les chiffres, même approximatifs, sont impressionnants. Pour lui, il faut investir annuellement, plus de 100 milliards de dollars.
Des impératifs au développement
Le numéro 1 Togolais, a estimé que la dépense publique ne sera pas suffisante pour atteindre les objectifs de développement des infrastructures, à cause effectivement de la perspective à moyen terme qui n’offre aucun espoir d’amélioration significatif des capacités de financement public. Il a relevé aussi le ralentissement économique mondial lié à la crise de la pandémie du Covid-19, renforcée depuis un an et demi par le conflit en Ukraine, ce qui pèse lourdement sur les capacités budgétaires des gouvernements. Dans ces conditions, dit le chef de l’Etat, l’implication du secteur privé dans le financement des infrastructures est incontournable pour la construction d’un modèle économique viable. « Nous savons également que tout se joue sur l’appréciation portée par les investisseurs sur l’environnement politique, sécuritaire, fiscale, économique ou encore monétaire du pays dans lequel ils vont investir. Mais il ne suffit pas de faire des réformes. Un partenariat avec l’Etat autour de nouvelles politiques industrielles, est crucial pour attirer les capitaux étrangers », a souligné le président Gnassingbé avant d’ajouter que l’implication de l’Etat est aussi indispensable pour attirer les capitaux privés.
Le président a appelé les différents acteurs à rechercher des solutions viables et innovantes pour progresser sur la voie d’une Afrique unie à la commande de sa destinée. « Il faudra aussi rester attentif à la nécessité de nouer des alliances internationales pour garantir la prospérité du continent au profit de nos concitoyens », a fait remarquer le chef de l’Etat.
Les infrastructures au cœur de la feuille de route gouvernementale
La question des infrastructures au Togo, d’après le chef de l’Etat, est au cœur de la feuille de route gouvernementale 2020-2025. « Mon pays a bien des atouts. Il possède le port naturel le plus profond de la sous-région. Le Togo a vocation à être un hub logistique visant la desserte de l’hinterland et de ses pays voisins », a relevé le président de la République. Il a précisé que pour profiter de ces atouts, « il faut des investissements massifs ».
La question fondamentale soulever par le président de la République est comment financer ces investissements ? « Chacun d’entre nous, dans la responsabilité qui est la sienne, cherche depuis des décennies à naviguer entre le besoin de construction et d’entretien des infrastructures routières, la gestion des ressources budgétaires, et la recherche de financement privé. De surcroit, depuis quelques années, une nouvelle contrainte s’est invitée dans cette équation déjà complexe. C’est intégrer dans nos plans d’infrastructures, un nouvel impératif. Les infrastructures doivent répondre au défi climatique. Elles doivent devenir des infrastructures vertes, ce qui évidemment en augmente le coup », a-t-il poursuivi.
La reconnaissance du chef de l’Etat à l’équipe de Africa50
Le président de la République a exprimé sa reconnaissance à l’équipe dirigeante d’Africa50 à travers son directeur général, Alain Ebobissé. « A travers votre plateforme qui se distingue par l’efficacité et l’impact de ses interventions, vous administrez la preuve que notre continent est capable de générer des solutions endogènes, innovantes et pertinentes pour répondre aux défis de la croissance et du développement », a signifié le chef de l’Etat à cette institution continentale dont la mission est de combler le déficit de financement des infrastructures en Afrique.DHK/TD