Des dizaines de milliers de militants et sympathisants du parti Union pour la République (UNIR) ont marché le mercredi 20 septembre à Lomé pour la non-violence, contre l’intégrisme religieux et pour soutenir les institutions de la République et le projet de loi de réforme constitutionnelle initié par le chef de l’Etat, Faure Gnassingbé.
Partis de la plage, les manifestants habillés en majorité de tee-shirts et casquettes blancs ont sillonné au son des fanfares les artères de la capitale pour chuter à Casablanca pour un meeting. Sur les pancartes brandies on pouvait lire « Le Togo de 1992 n’est pas le Togo de 2017 » ; « Le pouvoir par les urnes et non par la rue », « Le peuple soutien son président et les réformes votées à l’assemblée nationale » ; « Les jeunes sont avec le président Faure ».
Dans une déclaration lue par Madame Lawson de Souza, les militants expriment leur soutien au projet de réforme constitutionnelle voté le mardi 19 septembre au parlement. Ce projet de loi porte sur les articles 52, 59 et 60 de la constitution de 1992 révisée et vise notamment la limitation des mandats des parlementaires et du président de la République, ainsi que l’introduction d’un mode de scrutin majoritaire à deux tours pour l’élection présidentielle.
Selon eux, ce projet de loi adopté à la majorité des deux tiers des députés concrétise la volonté du parti UNIR d’aller au bout des réformes tant souhaitées par le peuple togolais.
Le parti dit prendre à témoin la communauté nationale et internationale sur les jeux politiciens des leaders de l’opposition et la guerre de leadership qui les préoccupe, au détriment du bien-être et des aspirations profondes du peuple.
Pour UNIR, les actes de leurs adversaires montrent à suffisance que leur objectif n’est nullement les réformes institutionnelles et constitutionnelles, mais plutôt le renversement des institutions de la République.
Ce faisant, précise le parti, ils méprisent les multiples efforts consentis par le chef de l’Etat et l’ensemble du peuple togolais, plusieurs années durant, pour faire revenir la paix au Togo et retrouver les sentiers de la croissance économique.
Il rappelle par ailleurs que toute démarche visant à renverser un ordre constitutionnel est considérée comme un crime imprescriptible contre la nation et tombe sous le coup des articles 148 et 150 de la constitution de 1992.
Cette formation politique réaffirme son attachement au dialogue et à l’ouverture pour trouver une issue consensuelle aux divergences.
Elle met en gare toutes les composantes de la nation qui prônent la violence, la haine, la provocation, la vengeance, l’incivisme et les replis identitaires. Le parti au pouvoir invite les autorités religieuses de tous bords à s’abstenir de prendre parti dans les débats politiques au risque d’envenimer les divergences et de contribuer à mettre en péril le vivre ensemble et la cohésion sociale ainsi que la cohésion au sein de leurs communautés composées de citoyens de toutes tendances politiques.
Unir réaffirme son soutien sans réserve au chef de l’Etat, Faure Gnassingbé pour sa persévérance dans la conduite des réformes institutionnelles et constitutionnelles. Il convie enfin ses militants à ne céder à aucune intimidation et provocation et à demeurer vigilants et mobilisés afin de faire échec à toutes les manœuvres et velléités de nature à porter atteintes aux institutions démocratiques ou à remettre en cause, l’état de droit ainsi que l’unité et la cohésion du peuple.