L’African women in maritime organization (WIMAFRICA) en collaboration avec le Port autonome de Lomé (PAL) a initié, le mardi 1er août à Lomé, un atelier de sensibilisation sur le thème : « Contribution de la femme africaine pour la ratification de la charte africaine sur la sûreté et la sécurité maritime et le développement en Afrique ». Cette activité marque la journée africaine des mers et des océans observée le 25 juillet et celle de la femme africaine, le 31 juillet.
Cet atelier est une opportunité pour les femmes d’échanger sur les pratiques et le rôle des femmes en général et plus précisément celles du secteur maritime exclusivement afin de renforcer leur contribution et visibilité dans le développement de l’économie bleue.
Trois panels, notamment « présentation des grands axes de la charte de Lomé ; quelles sont les enjeux de la charte pour les femmes ; quelles sont les perspectives pour contribuer à sa mise en vigueur » ont meublé les travaux.
La Charte de Lomé a été adoptée le 15 octobre 2016 par la session extraordinaire de la conférence de l’UA. Cette charte dessine la nouvelle architecture africaine de sûreté et sécurité maritimes et les modalités pour développer l’économie bleue du continent. Sa finalité est de faire de l’espace maritime l’un des principaux leviers du développement économique et social de l’Afrique.
La présidente continentale de WIMAFRICA, Mme Adanlété Lawson Yevona, directrice commerciale du PAL a relevé que cette célébration revêt une signification
particulière pour les femmes et jeunes filles du secteur maritime. « Elle nous offre ainsi ne occasion privilégiée pour faire le bilan des actions menées au profit des jeunes filles et des femmes en tant qu’association et organisation », a-t-elle dit. Le thème retenu pour cet atelier de sensibilisation, poursuit-elle, « nous interpelle en tant qu’acteur pour l’émergence et un leadership accru face aux enjeux maritimes. Nous mesurons donc les défis et les obstacles auxquels nos Etats africains et nos ports sont confrontés pour préserver la sûreté et la sécurité en vue de garantir un développement durable ».
Le représentant du ministre de l’Economie Maritime, de la Pêche et de la Protection côtière, M. Koffi Kodjo, directeur de cabinet, a indiqué que la célébration de cette journée est l’une des recommandations de la Stratégie africaine intégrée pour les mers et des océans à l’horizon 2050. « Cette stratégie vise ainsi à renforcer la création d’une plus grande richesse des océans et des mers d’Afrique en développant une économie bleue durable et sécurisée. Cette journée offre également des opportunités à l’Afrique toute entière qui prend des engagements pour l’atteinte de l’objectif de développement durable
(ODD N° 14) relatif à la conservation et l’exploitation de manière durable des mers et des océans », a-t-il confié.
M. Kodjo a rappelé que le Togo a abrité le sommet pour l’adoption de cette charte le 15 octobre 2016 et le 1er pays à l’avoir ratifié le 30 décembre 2016. Il a rappelé que lors de l’investiture de la présidente continentale de WIMAFRICA, ils ont proposé aux pays membres de l’organisation de mener des actions pour la ratification de cette charte. Le directeur de cabinet s’est réjoui de l’organisation de cet atelier qui va définir les grands axes en vue de permettre aux femmes de faire des plaidoyers auprès de leurs autorités compétentes pour la ratification de la charte affirmant que le ministère de l’Economie Maritime de la Pêche et de la Protection Côtière ne ménagera aucun effort pour soutenir les nobles actions de WIMAFRICA visant la ratification de cette charte.
Le représentant du directeur général du PAL, M. Kombaté Yentchabré a relevé l’intérêt que portent les femmes maritimes à la préservation des mers et des océans en Afrique. Il a salué le dynamisme et l’engagement des femmes qui œuvrent pour la ratification de la charte de Lomé dans tous les pays africains, tout en précisant que cette initiative rentre en symbiose avec l’action de l’Etat, traduite par la feuille de route du gouvernement. Créée en 2015, WIMAFRICA, une organisation des femmes maritimes des pays membres de l’Union Africaine, contribue à la promotion et à la coopération entre les organisations nationales, régionales et internationales qui œuvrent pour l’égalité du genre, l’autonomisation, le renforcement des capacités et le développement de l’entreprenariat des jeunes filles et femmes du secteur portuaire et maritime tant du secteur formel qu’informel. TD/AJA