Les autorités civiles seront représentées par les membres de la Présidence de la République du Soudan du Sud, qui, en vertu du Revitalised Agreement on the Resolution of Conflict in South Sudan, assumeront, le 12 mai prochain, les plus hautes charges au niveau de l’État, à savoir : M. Salva Kiir Mayardit, président de la République, et quatre des cinq vice-présidents désignés: M. Riek Machar Teny Dhurgon, M. James Wani Igga, M. Taban Deng Gai e Mme Rebecca Nyandeng De Mabior. Les autorités ecclésiastiques seront représentées par les huit membres du Conseil des Églises du Soudan du Sud. La retraite sera prêchée par S.E. Mgr John Baptist Odama, Archevêque de Gulu, en Ouganda et par le R.P. Agbonkhianmeghe Orobator, S.I., président de la Conférence des Supérieurs Majeurs d’Afrique et de Madagascar.

«A la fois œcuménique et diplomatique, cet événement est organisé d’un commun accord par la Secrétairerie d’État du Saint-Siège et par le bureau de l’Archevêque de Cantorbéry. L’Église veut ainsi offrir une occasion propice à la réflexion et à la prière, ainsi qu’à la rencontre et à la réconciliation, dans un esprit de respect et de confiance, à l’intention de ceux qui, en ce moment, ont la mission et la responsabilité de travailler à un avenir de paix et de prospérité pour la population du Soudan du Sud», peut-on lire dans le communiqué.
La retraite s’achèvera le jeudi 11 avril, à 17 heures, par un discours du Saint-Père. Les participants à la retraite recevront ensuite une Bible dédicacée par Sa Sainteté le Pape François, par Sa Grâce Justin Welby, Archevêque de Cantorbéry, et par le R.P. John Chalmers, ancien Modérateur de l’Église presbytérienne d’Écosse, avec ce message: «Recherche ce qui unit. Surmonte ce qui divise». Enfin, les leaders du Soudan du Sud, qui assumeront un engagement commun pour la paix, recevront la bénédiction.
Contexte politique
Au Soudan du Sud, un gouvernement d’union nationale doit être formé au mois de mai. A l’heure actuelle, parmi les points essentiels de l’accord encore à régler figurent les négociations concernant le contrôle de la sécurité dans la capitale – un prérequis au retour de Riek Machar – ainsi que la création d’une armée nationale.
Le président Salva Kiir et le leader rebelle et ancien vice-président Riek Machar sont ennemis jurés. Cette rivalité a déclenché en 2013 une guerre civile qui a fait 400.000 morts et près de 4 millions de déplacés