Le Ministère du Tourisme, de la Culture et des Arts a lancé, en collaboration avec l’Agence de Développement des Arts et de la Culture (Adac), l’édition 2024 du Mois de la Mode. Le lancement officiel a eu lieu, mardi 16 juillet 2024, dans la salle Vip dudit ministère à travers une conférence de presse.
« Les rencontres du mois de la mode ont lieu chaque année, dans le but de mettre en lumière la créativité et le savoir-faire des intervenants du secteur. Il s’agit des maisons de couture, des stylistes, des spécialistes et bien d’autres acteurs de la chaîne», a confié Carole Borna, Conseillère technique aux arts du Ministre et Coordonnatrice du comité d’organisation du Mois de la Mode 2024. En effet, cet événement est une ambition portée par le gouvernement béninois de développer le secteur. Pour la conseillère du Ministre, il s’agit aussi de créer de la croissance et générer de l’emploi dans ce secteur en pleine expansion. De même, il faut valoriser les talents, les forces productives, accroître leur potentialité, organiser davantage et aboutir à une meilleure structuration du secteur. Aussi, il convient aussi de professionnaliser les métiers de la mode et donner des outils pour renforcer les compétences de tous.
« Ce mois est aussi là pour valoriser et promouvoir les talents et aussi stimuler les échanges commerciaux avec les acheteurs et ainsi que le grand public. Cela va permettre aux nouveaux acteurs de trouver des moyens pour mieux développer leurs projets, entreprises », a-t-elle précisé. De son côté, Jerry Sinclair Aguenoukoun, Directeur artistique du mois de la mode 2024, pense que l’édition 2024 vient changer un peu les pratiques antérieures. Il faut comprendre que « le gouvernement a souhaité à ce que nous donnions un beau visage au mois de la mode. Ainsi, pour l’organisation de cette année, nous avons souhaité, non seulement, avoir les événements organisés par le gouvernement, mais également ceux organisés par les acteurs du secteur de la mode », a-t-il expliqué. Pour lui, il est important de mettre en lumière de nouveaux talents qui font partir de la chaîne des valeurs. Le Mois de la Mode a également pour but de donner de la visibilité aux autres acteurs tels les maquilleurs, photogrammes, acheteurs, etc.
Une édition riche en activité
L’édition 2024 du Mois de la Mode est placée sous le parrainage de Lolo Andoche. « Ce choix a été fait en raison de tout ce qu’il représente dans le secteur de la mode au Bénin. Son travail acharné, son amour du métier, son talent, son inspiration et surtout pour l’esprit fédérateur qui l’anime », a souligné Carole Borna. Afin d’avoir une organisation réussite, des panels seront animés avec des thématiques qui ont de l’intérêt pour les acteurs du secteur ainsi que le public. Et aujourd’hui, à en croire Jerry Sinclair, il est question que les entreprises de mode fonctionnent comme toute autre entreprise, accèdent au développement et à la croissance. « Pour cela, nous avons tenu à inviter des experts de renom qui vont assister et animer les panels au cours de cet événement. Ces panels constitueront à définir une feuille de route pour une croissance optimale et durable de l’industrie de la mode africaine », a-t-il précisé. Pour le directeur, ces panels et master class ont été pensées pour aider le secteur à passer à une étape supérieure.
Par ailleurs, cette édition est organisée sous le thème : « Sortir des sentiers battus ». Elle va connaître la participation de 14 créateurs et 40 mannequins qui ont été sélectionnés. Les activités vont se dérouler dans les villes de Bohicon, Djidja et Cotonou. Il faut noter que le Mois de la Mode est une initiative qui existe depuis 2018 et qui est portée par le Ministère du Tourisme, de la Culture et des Arts. Cette année, l’organisation reçoit l’appui de l’Agence de Développement des Arts de la Culture (Adac). Cette Institution a pour rôle de promouvoir l’économie créative au niveau du Bénin. « Lorsqu’on parle de l’économie créative de la mode, il faut une place importante. Et ce qui distingue les industries créatives c’est quelque chose de spécifique. Il s’agit d’industries qui tirent leurs matières premières de l’inspiration et bien d’autres sources utiles », a fait remarquer William Codjo, Directeur générale de ladite Institution. Par Julien Tohoundjo