L’association FemSansCancer (FSC) en partenariat avec l’ONG Visa a organisé, le samedi 9 novembre à Lomé, une journée sportive à l’adresse des femmes pour marquer l’apothéose d’octobre rose par des activités sportives et une sensibilisation sur le cancer du sein.
La journée a été couplée de distribution de prothèses mammaires pour les femmes qui ont subi l’ablation du sein. Elle a pour objectif de réveiller la conscience des femmes sur les manifestations et les signes cliniques du cancer du sein, afin d’aller faire le dépistage précoce par une consultation assurée auprès des professionnels de santé. Il s’agit d’inviter les femmes à s’attacher à leurs activités génératrices de revenus pour l’épargne afin de se soigner en cas de maladie. Il est question aussi de former un groupe de parole de femmes victimes de ce tueur silencieux pour discuter et échanger des peines pour le réconfort.
La rencontre a débuté par des activités sportives, notamment la gymnastique et la danse «Zumba». Les responsables ont insisté sur la nécessité pour la femme de pratiquer régulièrement une activité sportive qui élimine le stress dans le corps. La sensibilisation sur le cancer est faite dans les langues locales (Ewe et Kabyè) et française. Le message principale est d’exhorter chaque femme à faire de l’auto examen de ses seins et de se rendre à l’hôpital en cas d’une anomalie pour le dépistage.
Un poster de douze citrons a servi de montrer à quoi le cancer du sein peut ressembler à l’œil nu et au toucher. Sur le poster l’on peut lire, «certains changements sont normaux, mais s’ils durent, c’est plus sage de les monter à votre médecin». Ces changements sont, entre autres, des fossettes; croûte mamelon; liquide inhabituel; des lésions et mamelon enfoncé. La rencontre s’est achevée par la distribution des prothèses mammaires et des soutiens gorge.
La présidente de femSansCancer, Mme Moumouni Zénab a indiqué que l’activité sportive permet à l’homme surtout aux femmes de se déstresser, parce que l’un des facteurs de risque du cancer du sein, c’est le stress. Elle a exhorté les femmes à l’auto-examen ou l’auto-palpation régulier de leur sein, et en cas de quelconque changement, qu’elles n’hésitent pas à aller voir un médecin spécialiste. Mme Moumouni a souligné que le cancer du sein, c’est une maladie qui inquiète beaucoup, elle est alarmante. «Beaucoup de femmes nous appellent, et c’est inquiétant, parce qu’une femme sur quatre développe la maladie, à ce jour, au Togo. Et souvent, les femmes, lorsqu’elles sentent un signe, elles ne savent quoi faire. Alors, FemSansCancer a pour l’un des objectifs, d’orienter ces femmes vers des structures, non seulement appropriées, mais à moindre coût. Donc, on le fait pour une bonne prise en charge et précoce», a-t-elle poursuivi. La présidente de femSansCancer a ajouté que les signes du cancer du sein s’observent à trois niveaux, notamment la forme des seins; la peau des seins et au niveau des mamelons.
Le directeur exécutif de l’ONG VISA, Dr. Ekoue-Kouvahey Damien a indiqué que le cancer du sein est un problème d’actualité et chacun doit continuer le combat à son niveau. Le gouvernement togolais, poursuit-il, fait sa part tout comme l’OMS mais « nous aussi, chacun à son niveau, devons essayer de considérer la lutte contre le cancer comme une véritable motivation éternelle, afin de pérenniser la vie sur la terre tout en luttant contre les cancers du col de l’utérus et des seins» a fait comprendre Dr Ekoue-Kouvahey.
SED/TD