Pour une justice accessible, efficace et moderne, le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) poursuit son appui dans ce secteur clé pour la Consolidation d’un Etat de droit au Togo. Les travaux de validation de la Politique nationale de la Justice pour la période 2016-2020 ainsi que son Plan d’action, font l’objet de discussions et d’échanges entre les différents acteurs. Une cinquantaine de participants issus de l’administration et des institutions publiques, de la Société civile, de la chefferie traditionnelle et des partenaires au développement y prennent part depuis ce matin à Lomé.
Deux jours de travaux pour « perfectionner » ces documents stratégiques devant baliser la voie à une justice « au service du peuple » a indiqué M. Pius Agbetomey, ministre de la Justice chargé des Relations avec les Institutions de la République.
« Nombreux sont encore les défis qui nous attendent pour arriver à une justice dépouillée de ses scories » a t-il déclaré, ajoutant que « notre institution n’est toujours pas performante pour combler les attentes des justiciables ». Pour cela « les différents programmes qui seront les principaux instruments de mise en oeuvre de cette Politique devront être des cadres suffisamment souples pour permettre une meilleure coordination des interventions des partenaires au développement. » » Nous devons relever le défis du pilotage, mesurer l’impact de chaque action et l’efficacité de chaque franc que nous dépenserons » a encore déclaré M. Agbetomey.
La Représentante Résidente du PNUD a pour sa part salué l’engagement des autorités togolaises d’améliorer à travers ce plan, l’administration de la justice dans le pays. « Il s’agit d’instaurer un service public de la justice capable de garantir les principes d’accès, de gratuité, d’efficacité, de responsabilité, d’indépendance et d’exécution des décisions. Sans ces attributs cardinaux, la justice ne peut plus exercer sa ‘faculté d’empêcher’ ou de ‘prévenir’ ouvrant alors la voie aux abus et aux dérives » » a déclaré Mme Khardiata Lo Ndiaye.
Le Plan national de la Justice intègre six orientations pour la période visée : (i) les cadre juridique, institutionnelle et organisationnelle;(ii) l’administration pénitentiaire et la réinsertion; (iii) l’accès au droit et à une justice équitable et de qualité; (iv) les capacités professionnelles et des acteurs; (v) les infrastructures, équipements et la logistique; (vi) le financement et le pilotage du secteur.
Depuis 2005, le PNUD accompagne le ministère de la Justice dans ses efforts de réformes. Il a ainsi apporté son appui technique et financier dans la mise en oeuvre du Programme national de modernisation de la justice (PNMJ) visant à refondre le système judiciaire togolais. De nombreuses autres actions ont été menées notamment à travers le projet d’accès des plus vulnérables à la justice, l’informatisation de la chaine pénale ou encore l’élaboration et l’impression du « Guide juridique du citoyen » qui renseigne sur les informations essentielles liées aux procédures et autres facilités dans la saisine de la justice par le citoyen.
La validation de la Politique nationale de la Justice constitue selon Mme Lo Ndiaye « la deuxième phase de réforme en profondeur » que lance le ministère de la Justice. Elle a réaffirmé l’engagement du PNUD et du Système des Nations Unies à soutenir les efforts du gouvernement en matière de justice, de paix et de développement.
Il faut noter que la cérémonie d’ouverture des travaux s’est déroulée en présence des représentants des plus hautes institutions du pays, des chefs traditionnels et des partenaires au développement, notamment du Système des Nations Unies et de l’Union européenne.