Le début de la semaine a marqué l’avènement d’un événement d’une importance capitale à Lomé, s’étendant sur deux jours : un atelier régional centré sur l’élaboration de politiques, de plans et de directives pour une Gestion Intégrée des Risques liés aux inondations et aux sécheresses (GIRIS) en vue de l’Adaptation au Changement Climatique (ACC) dans le bassin de la Volta. La séance inaugurale, sous la présidence du directeur de cabinet du ministère en charge de l’eau, Affo Boni Adjama, vise à consolider la résilience par le biais de l’élaboration de politiques, de plans et de directives adaptés en matière de réduction des risques et d’ACC, à des échelles locales, nationales et transfrontalières dans la région de la Volta.
Cet atelier s’inscrit dans le cadre du projet baptisé « Intégrer la gestion des inondations et de la sécheresse, et de l’alerte précoce pour l’adaptation au changement climatique dans le Bassin de la Volta » (VFDM), mis en place depuis juin 2019 par des partenaires tels que l’Organisation Météorologique Mondiale (OMM), l’Autorité du Bassin de la Volta (ABV), le Partenariat Mondial de l’Eau en Afrique de l’Ouest (GWP-AO) et les instances nationales compétentes des États membres de l’ABV. L’objectif est de répondre aux défis des inondations et des sécheresses dans le bassin de la Volta.
Financé par le Fonds d’Adaptation (FA), ce projet met l’accent sur le renforcement des capacités des services hydrométéorologiques, de la protection civile et d’autres acteurs pertinents des six pays riverains du bassin de la Volta. Il vise également à développer un système d’alerte précoce (SAP) pour les inondations et les sécheresses dans la région.
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Dans le cadre de ses activités, une plateforme de prévision et d’alerte, nommée VoltAlarm, a été développée. Des bulletins d’information sont désormais produits par l’ABV et les organismes nationaux en charge de l’hydrologie, de la météorologie, de la protection civile et de l’agriculture. De plus, une stratégie régionale de réduction des risques et de GIRIS a été élaborée en collaboration avec les parties prenantes de la région de la Volta.
Pour la dernière phase du projet, qui s’étendra de novembre 2023 à fin mai 2024, une série d’activités est prévue. L’OMM, le GWP-AO et l’ABV ont ainsi lancé une mission régionale et des missions nationales dans chacun des pays du bassin de la Volta.
Ces missions ont évalué la mise en œuvre de la GIRIS sur les sites pilotes du projet VFDM, y compris l’opérationnalisation du SAP-VoltAlarm et d’autres mesures stratégiques et opérationnelles. Elles ont identifié les difficultés, les lacunes, les défis ainsi que les bonnes pratiques et les opportunités pour une gestion améliorée et durable de la GIRIS et de l’ACC dans la région de la Volta.
La prochaine étape de ces missions est l’atelier régional actuel sur les politiques, les plans et les directives de gestion intégrée des risques liés aux inondations et aux sécheresses pour l’adaptation au changement climatique dans le bassin de la Volta. Cet événement rassemble une quarantaine de participants en provenance du Bénin, du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, du Ghana, du Mali et du Togo.
« Au sortir cet atelier, il est attendu une définition des actions à prendre en compte dans les processus de planification du développement pour disposer des politiques, des plans et des directives de Gestion Intégrée des risques d’inondations et de sécheresse tant aux niveaux local, national et transfrontalier dans le bassin de la Volta ; des propositions d’actions de dissémination des bonnes pratiques de réduction et de Gestion Intégrée des Risques d’Inondations et de Sécheresse avec la prise en compte des rôles et responsabilités des parties prenantes du niveau local à l’échelle transfrontière ; et une formulation des actions et recommandations pour une implication effective des communautés locales dans la mise en œuvre des mesures à long terme de Gestion Intégrée des Risques d’Inondations et de sécheresse dans le bassin de la Volta », a dévoilé M. Robert Dessouassi, directeur exécutif de l’ABV.
Armand Houanye, secrétaire exécutif du GWP-AO, a souligné que la réalisation de ce projet a conduit à des résultats significatifs.
« La mise en œuvre du projet VFDM nous a permis de conforter voire impulser des bonnes pratiques de gestion intégrée des risques des inondations et des sécheresses aux niveaux mondial et transfrontière ainsi qu’aux échelles nationales et locales dans les six (6) pays du bassin de la Volta », a-t-il laissé entendre.
Il convient de noter que la fin du projet est programmée pour la semaine du 17 juin à Accra, au Ghana.