Plusieurs milliers de militants et sympathisants des partis de l’opposition et des organisations de la société civile ont marché le jeudi 5 octobre dans les rues de
Lomé pour réclamer le retour à la Constitution de 1992 et le vote des Togolais de la diaspora.
Qualifiée de « marche de la colère » par le CAP 2015, le groupe des 6, le PNP, le CAR et la Santé du Peuple, la marche a connu trois points de départ : le rond-point de Bè Gakpoto, Akossombo au niveau d’Attikoumé et le carrefour de Tokoin Trésor-Total et pour point de chute commun la plage en face de l’hôtel Sancta Maria.
Les manifestants brandissaient des pancartes sur lesquelles, ils réclament le retour à la Constitution de 1992 votée à plus de 97% et le droit de vote de la diaspora togolaise. A la tête du peloton il y avait Jean Pierre Fabre, chef de file de l’opposition et président de l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC) ; Me Yawovi Agboyibo, président du Comité d’Action pour le Renouveau (CAR), Mme Brigitte Kafui Adjamagbo-Jonhson, Coordonnatrice de la Coalition de l’Opposition, présidente du CAP 2015 et Secrétaire générale de la CDPA ; Tchatikpi Ouro Djikpa, Conseiller du bureau du parti PNP de Tikpi Atchadam; Gerry Taama, président du Nouvel Engagement Togolais (NET) et Me. Dodji Apévon des Forces Démocratiques pour la République.
Ces leaders ont dénoncé le communiqué conjoint de la CEDEAO, de l’UA et du Bureau des Nations Unies pour l’Afrique et le Sahel (UNOWAS). La coalition de ces quatorze partis politiques de l’opposition dit avoir souligné l’incohérence de ce communiqué qui demande au gouvernement de fixer une date pour l’organisation du référendum et d’autre part à tous les acteurs politiques de poursuivre le dialogue sur cette question. Elle a salué la mobilisation la veille, des populations de Dapaong, Mango, Kara, Guérin-Kouka, Bafilo, Sokodé, Tchamba, Anié, Atakpamé, Kpalimé, Vogan, Tabligbo et de Lomé.
Cette marche a été émaillée de violences exercées à l’endroit des populations à qui il était reproché de ne pas rejoindre la marche. Les manifestants ont aussi barricadé les voies empêchant ainsi la circulation. On notait par endroit la destruction de certains biens publics et privés.