Le Conseil d’administration du Groupe de la Banque africaine de développement (www.AfDB.org) a approuvé, le 1er décembre 2023 à Abidjan, près de 250 millions de dollars de prêts au Rwanda pour améliorer l’accès de la population aux services d’eau et d’assainissement.
Le Programme d’approvisionnement en eau et d’assainissement porteur de transformation et durable, dont c’est la phase I, bénéficiera d’un prêt de 199,5 millions de dollars de la Banque, et d’un autre prêt de 50 millions de dollars d’Africa Growing Together Fund (AGTF), un fonds de cofinancement créé par la Banque africaine de développement et la Banque populaire de Chine. Le gouvernement rwandais apportera, pour sa part, 24,7 millions de dollars pour le financement du programme. La mise en œuvre du projet est prévue sur cinq ans, de janvier 2024 à décembre 2029.
Le programme vise à améliorer l’accès de la population aux services d’approvisionnement en eau et d’assainissement, et à renforcer la gestion des ressources en eau et la performance opérationnelle des prestataires de services d’approvisionnement en eau et d’assainissement dans les zones ciblées. Le programme renforcera la résilience de la population rwandaise face aux changements et à la variabilité climatiques.
Dans ses quatre composantes, le programme prévoit des investissements dans l’approvisionnement en eau, ainsi que dans la gestion des bassins hydrographiques, d’autres investissements dans l’assainissement et la gestion du programme, et un soutien au secteur. Le projet permettra la mise en œuvre d’un cadre programmatique qui guidera la planification des investissements.
La phase 1 du programme est axée sur la réhabilitation des infrastructures de la station d’épuration de Nzove et la construction des réseaux d’approvisionnement en eau de Nyaruguru-Huye-Gisagara, Mwange, Muhazi, Mugesera et Kivu Belt.
La réhabilitation de la station d’épuration de Nzove 1, construite en 2008, permettra de ramener la production d’eau à sa capacité nominale de 40 000 m3 par jour, contre 13 000 actuellement, permettant ainsi de fournir de l’eau potable à 227 000 personnes supplémentaires.
La construction du réseau d’approvisionnement en eau de Nyaruguru-Huye-Gisagara, avec sa prise d’eau sur le fleuve Akanyaru dans le district de Nyaruguru, permettra de fournir de l’eau portable à la ville secondaire de Huye et aux districts de Nyaruguru et Gisagara, afin de satisfaire la demande en eau actuelle de 30 316 m3 par jour, qui devrait atteindre 37 544 m3 par jour d’ici à 2050, et desservir 1 248 902 personnes.
Le programme contribuera également à réduire le déficit d’infrastructures pour les eaux usées, offrant aux ménages davantage de possibilités d’accès à des services d’assainissement améliorés, grâce à l’approche d’assainissement inclusif à l’échelle de la ville. Les investissements porteront notamment sur la construction d’installations sanitaires inclusives et résilientes aux changements climatiques dans des écoles publiques, des marchés et centres de santé (environ 80 latrines ou installations sanitaires publiques et communautaires seront construites) ainsi que sur la création de centres de promotion de l’assainissement, et le traitement sur place dans des installations sanitaires publiques.
Plusieurs programmes dans le secteur de l’eau au Rwanda bénéficient de l’appui de la Banque africaine de développement, notamment le Programme d’approvisionnement en eau et d’assainissement durables et résilients, le Programme d’approvisionnement en eau et d’assainissement durables, le Programme d’aménagement du barrage polyvalent de Muvumba, et le Projet d’approvisionnement en eau de Kigali, la capitale du pays.
Les principaux résultats attendus comprennent des capacités accrues de stockage et de traitement de l’eau brute, des services d’assainissement renforcés, et des ressources durables en eau brute pour les systèmes d’approvisionnement en eau.
Le programme est aligné sur le Document de stratégie pays de la Banque pour le Rwanda (2022-2026) et cadre avec la Stratégie décennale de la Banque et sur les domaines prioritaires des « High 5 », en particulier celui intitulé, « Améliorer la qualité de vie des populations en Afrique».