Une journée de sensibilisation et d’échanges avec des leaders communautaires, des chefs traditionnels, autorités administratives et traditionnelles de la préfecture de Tchaoudjo s’est tenue le mardi 17 décembre à Sokodé. Les discussions ont porté sur leur rôle dans la lutte contre les Violences basées sur le genre (VBG).
L’activité est à l’actif de la Commission nationale des droits de l’Homme (CNDH) en partenariat avec le Fonds des nations unies pour la population (UNFPA). Elle s’inscrit dans le cadre des 16 jours d’activisme sur les VBG.
Cette rencontre, l’une des étapes d’une tournée de sensibilisation des acteurs sus mentionnés, a pour objectif de réduire les VBG dans les communautés. Elle vise à sensibiliser les participants sur les violences faites aux femmes et aux filles et à les impliquer dans la lutte contre ces violences dans le Tchaoudjo.
A travers des communications, les participants ont été instruits, entre autres, sur les différents types de violences, leurs conséquences, l’importance de la dénonciation et les mécanismes existants à cet effet. Les instruments juridiques nationaux et internationaux en matière de VBG ont été passés en revue. Des sketchs ont été mis à contribution pour faire passer les messages.
Les violences faites aux femmes sont un fléau qui touche tous les pays du monde. Selon l’Organisation mondiale de la santé, les femmes représentent encore près de 85% des victimes de violences conjugales et plus de 95% des victimes de traite à des fins d’exploitation sexuelle. Dans ce lot, seules 22% des victimes de violences conjugales et 5% de victimes d’agressions sexuelles portent officiellement plainte. L’Afrique en général et le Togo en particulier n’échappent pas à cette réalité souvent passée sous silence.
La 1ère vice-présidente de la CNDH, Mme Aïssah-Assih Ashira a souligné que lors du passage du Togo en janvier 2022 à l’examen périodique universel, des recommandations lui ont été faites de prendre des mesures nécessaires pour réduire les VBG dans le pays. Il a été demandé de sensibiliser surtout les leaders communautaires pour qu’ils puissent utiliser les voies et moyens pour renforcer la cohésion sociale. Mme Aïssah-Assih explique que c’est pour répondre à cette recommandation que cette tournée de sensibilisation a été initiée dans les cinq préfectures de la région. « Nous voulons faire comprendre davantage aux leaders communautaires leur rôle dans la communauté et comment ils peuvent interagir pour que lorsqu’il y a les VBG, ils puissent intervenir pour renforcer la cohésion sociale », a-t-elle ajouté.
La séance a été animée par la directrice exécutive de l’ONG Programme d’appui à la femme et à l’enfance déshéritée (PAFED), Mme Gnofam Mayi. Elle s’est dite confiante qu’à travers les modules développés, les leaders communautaires joueront désormais leurs rôles pour l’atteinte des objectifs visés.
Le secrétaire général de la préfecture de Tchaoudjo, Daro Ouro-Akondo a réitéré la disponibilité des autorités à accompagner la CNDH dans sa mission.
Les participants ont salué l’initiative et se sont engagés à combattre les VBG dans leurs communautés.
MEK/BV/KYA