L’Union des Forces du Changement (UFC) a organisé le samedi 24 novembre à Lomé une conférence-débat consacrée à sa pédagogie de Ablodé.
Placé sous le thème « De l’Ablodé au développement socioéconomique du Togo », cette rencontre procède de la volonté du président national de l’UFC, Gilchrist Olympio de revenir sur la pédagogie de cette idéologie pour outiller la classe politique et les citoyens du choix politique du staff technique dudit parti.
L’entretien a été animé par le conseiller du président national dudit parti, Ekué Folly qui a déploré la mauvaise interprétation du concept Ablodé qui est à l’origine des divisions de la classe politique togolaise. Ablodé ou liberté en langue Ewé désigne ceux qui, partout au Togo ont combattu pour la libération de la terre de nos aïeux du joug colonial.
Ablodé dans la violence n’aboutit à rien a martelé l’orateur qui a justifié ses propos par l’exemple de Gilchrist Olympio qui a combattu par la violence les anciens régimes sans succès. Il a aussi cité l’exemple du Togo et du Cameroun qui vivaient les mêmes réalités. Le Cameroun a choisi la voie de la guerre et du maquis, mais le Togo a choisi de négocier avec les Nations Unies et la France pour obtenir son indépendance. Ainsi donc, rien ne se fait dans la violence et l’exclusion.
Tout s’obtient par la voie des négociations qui parfois, prennent du temps. C’est en lien avec cette démarche que prône Ablodé que l’UFC s’est rapprochée du Rassemblement du Peuple Togolais (RPT) avec qui elle a conclu des accords de principe, a-t- il poursuivi. Son entrée au gouvernement en 2010 est destinée à sceller ces accords pour négocier et faire la paix.
Parlant de l’alternance, M. Ekué a indiqué que c’est une démarche à court, moyen et long termes qui nécessite une connaissance mutuelle des parties en présence. Par rapport au développement socioéconomique, il a indiqué que l’enjeu aujourd’hui n’est plus la chasse aux hommes blancs et aux autres compatriotes, mais la compréhension mutuelle pour la promotion du progrès et du développement économique, et l’UFC est engagée dans cet enjeu à travers la co gouvernance.
- Ekué a exhorté les autres leaders politiques à faire de même, pour que le Togo puisse enfin être mise sur les rails du développement. Evoquant le dossier des réformes institutionnelles et constitutionnelles, l’orateur a indiqué que son pari aurait aimé qu’elles se fassent avant les législatives et que son parti est prêt à participer à ce scrutin avec ou sans ces réformes.
Dans les débats, l’assistance s’est interrogée sur les retombées positives du séjour de l’UFC au gouvernement. Dans leurs réponses, les dignitaires dudit parti ont évoqué la promotion des droits de l’Homme, la réforme du système de l’enseignement supérieur, la liberté d’expression, le retour des investisseurs et des partenaires techniques et financiers.