Le Premier ministre, Sélom Komi Klassou a ouvert le lundi 10 octobre à Lomé, la rencontre des experts dénommée « Side Events » en marge du sommet extraordinaire de l’Union Africaine (UA) sur la sécurité et la sûreté maritimes et le développement en Afrique. Pendant quatre jours, cet évènement se déroulera sur un espace de près de 3.000 m2 comprenant des salles de conférence et un village des partenaires sous forme de foire avec la participation de 49 exposants togolais et étrangers.
238 experts spécialisés en sécurité maritime seront mis à contribution dans les panels autour des thématiques comme « la lutte contre la piraterie maritime et les autres trafics » ; « le développement de l’économie bleue et la protection des écosystèmes marins » ; « la sécurité et la sureté maritimes » ; « la gouvernance maritime et les échanges en matière judiciaire et de police : arsenal juridique, coopération policières et judiciaires, gouvernance financière ».
« Nous avons l’impérieux devoir de protéger et de sauver la mer et l’océan en faisant un espace d’entente et de coopération entre les nations ainsi qu’un outil de développement durable », a déclaré le Premier ministre en prélude à la rencontre à l’issue de laquelle les chefs d’Etat et de gouvernement de l’UA vont procéder à la signature et l’adoption du projet de charte sur la sécurité maritime en Afrique.
Pour le chef du gouvernement, ce sommet est qualifié d’« événement historique tant pour son enjeu dans le processus de développement du continent, que par la pertinence des thématiques ». Cette rencontre permettra également, selon M. Klassou, à travers les décisions qui seront prises, d’en finir avec les zones de non-droit et de plancher sur les questions relatives à la piraterie maritime, la pêche illégale, la migration non-contrôlée et les trafics.
Il a indiqué que les ¾ de la surface de la terre sont couverts d’eau, précisant que la majorité des échanges commerciaux passent par la mer et il faudra mettre en péril toute action susceptible d’entraver ces échanges commerciaux. Le chef du gouvernement a invité les délégués africains à un travail approfondi lors du « Side Events », afin que les chefs d’Etats puissent parvenir à des textes harmonisés pour un combat plus accru contre l’insécurité maritime.
Le secrétaire général adjoint de l’ONU et secrétaire exécutif de la Commission économique pour l’Afrique (CEA), Carlos Lopez a rappelé que plusieurs capitales africaines ont leurs pieds dans l’océan. Il a poursuivi que sur les 54 Etats que compte l’Afrique, 38 sont des Etats côtiers et les zones maritimes sous juridiction africaines s’étendent sur près de 13 millions de km2, y compris les mers territoriales d’environ 6,5 millions de km2 « Notre économie bleue peut contribuer de manière significative à la transformation et à la croissance du continent, à une meilleure connaissance de la biotechnologie maritime et aquatique, à la croissance du secteur maritime, au développement du transport et de la pêche en mer, à l’exploitation et à la mise en valeur des ressources minières et autres que recèlent les fonds marins», a dit M. Lopez.
Le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération et de l’Intégration africaine, Prof.
Robert Dussey a rendu hommage au président Faure Gnassingbé pour son implication directe dans la tenue et l’organisation de ce sommet. « Ces side events se veulent un lieu d’échanges et de débats sur 10 thématiques liées à la problématique de la sécurité maritime », a-t-il précisé.
Par ailleurs, le représentant résident de l’UNICEF au Togo, Dr Boukhary Isselmou a, au nom des organisations de promotion et de défense des droits de l’enfant au Togo, plaidé pour une ligne budgétaire devant répondre efficacement aux besoins des enfants. Il a aussi demandé une utilisation efficace des ressources destinées aux enfants, puis plaidé pour un soutien plus remarquable au développement de l’enfant.
« Une budgétisation favorable aux filles et aux garçons, permet aux gouvernements de réduire la vulnérabilité des enfants et d’éviter que ceux-ci ne soient obligés de se déplacer vers d’autres contrées à la recherche d’un mieux-être», a-t-il dit.
La cérémonie d’ouverture a pris fin par la coupure du ruban symbolique suivie d’une visite
des différents stands par le chef du gouvernement accompagné du président de l’Assemblée nationale, Dama Dramani, des membres du gouvernement et plusieurs autres personnalités, donnant ainsi le ton aux « Side Events » sur l’esplanade du palais des congrès