La Chine a fait état lundi d’un troisième mort d’un mystérieux virus apparu le mois dernier, alors que l’épidémie s’est propagée vers le nord et le sud du pays, à quelques jours des grands chassés-croisés du Nouvel An chinois.
Selon les autorités, l’épidémie était jusqu’ici confinée à Wuhan (centre), une agglomération de quelque 11 millions d’habitants où le virus, de la même famille que le Sras, a fait son apparition le mois dernier.
Mais pour la première fois, les responsables sanitaires chinois ont signalé lundi de nouveaux cas dans d’autres villes du pays: deux à Pékin (nord) et un autre à Shenzhen, la métropole de l’extrême sud qui fait face à Hong Kong. Plus de 200 personnes ont à présent été contaminées dans tout le pays.
Point commun à ces nouveaux cas: toutes les personnes contaminées s’étaient rendues à Wuhan ces dernières semaines.
Les patients hospitalisés dans la capitale sont dans un état stable et sont traités pour une pneumonie, indiquent les autorités sanitaires locales.
Nombre de cas en augmentation significative
Le virus suscite néanmoins des inquiétudes croissantes après le décès ce week-end d’une troisième personne depuis le début de l’épidémie et une augmentation significative du nombre de nouveaux cas à Wuhan (près de 140, le total atteignant désormais 198).
Malgré tout, les autorités sanitaires de la ville se veulent rassurantes: selon elles, le risque d’une transmission du virus entre humains est jugé « faible », même s’il n’est « pas exclu ».
Le foyer de l’épidémie semble être un marché de Wuhan spécialisé dans la vente en gros de fruits de mer et de poissons, où plusieurs patients contaminés travaillaient. Il a depuis été fermé et des opérations de décontamination ont eu lieu.
Période très chargée pour les transports chinois
L’épidémie intervient à l’approche des festivités du Nouvel An chinois, la période la plus chargée de l’année dans les transports, durant laquelle des centaines de millions de personnes voyagent en bus, train et avion pour rendre visite à leur famille.
Malgré les risques de propagation, les déplacements en Chine ne font pour l’heure l’objet d’aucune restriction.
afp/ebz