Le ministère de l’Economie et des Finances, avec l’appui du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) a organisé un symposium sur le financement bancaire des entreprises du secteur privé au Togo le jeudi 25 août à Lomé.
Cette rencontre qui a regroupé une quatre vingtaine de dirigeants et chefs d’entreprises entend permettre aux participants de réfléchir sur la problématique de la faiblesse du financement des entreprises par les banques et d’explorer des pistes de solutions à travers des recommandations à l’endroit des différents acteurs impliqués dans le financement des entreprises. En effet, selon le ministère de l’Economie et des Finances, les résultats des trois éditions de l’Enquête de Prévision Macroéconomique (EPM) dont la troisième réalisée en 2015 avec le financement du PNUD ont révélé que de manière récurrente les entreprises font face à des contraintes qui limitent leur niveau de production, donc leurs capacités à créer des emplois et à contribuer ainsi à la réduction du chômage et de la pauvreté. Il précise que la difficulté majeure demeure la faiblesse du financement bancaire de leurs investissements.
Les informations de cette enquête ont été collectées auprès de 200 entreprises et ont porté entre autres sur la situation financière, le niveau d’activités, la tendance du niveau de production et d’investissement, les contraintes de production, l’évolution des stocks, l’exportation, l’importation, le chiffre d’affaires et l’évolution des effectifs des salariés temporaires et permanents.
Pour relever ce défi de la faiblesse du financement bancaire des entreprises, les participants ont au cours des travaux suivi des exposés sur les financements du secteur privé en Afrique et des investissements des entreprises privées par les banques. Les expériences des institutions bancaires comme Ecobank et Diamond Bank et celle de la Faîtière des Unités Coopératives d’Epargne et de Crédits du Togo (FUCEC-Togo) ont été également partagées avec l’auditoire.
L’assistance a aussi été instruite sur les rôles des assurances, de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Togo (CCIT) et de la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) dans le financement des investissements des entreprises privées.
Ces exposés suivis de débats ont permis aux dirigeants et chefs d’entreprises de trouver des réponses à leurs préoccupations et aux responsables des banques, des justificatifs ou des raisons pour financer les entreprises privées dont le développement permettra de faire face aux enjeux d’augmentation de leurs productions, de création d’emplois, de réduction du chômage et de lutte contre la pauvreté.
A l’ouverture, le directeur de cabinet du ministère de l’Economie et des Finances, Tofio
Kossi a souligné que dans les pays ayant opté pour le libéralisme économique comme le Togo, le secteur privé joue un rôle central dans le développement en produisant et en mettant sur le marché des biens et services marchands requis pour le bon fonctionnement de l’économie dans son ensemble, sans oublier le paiement des impôts et taxes au gouvernement et la création de l’emploi.
C’est pourquoi, selon lui, le financement de ce secteur par les banques est vital car, sans cela il n’y aura pas de création d’entreprises et celles qui existent peineront à se développer avec des conséquences négatives sur la croissance économique du pays.