Le Haut-commissariat à la réconciliation et au renforcement de l’unité nationale (HCRRUN) a organisé, le mardi 22 décembre à Lomé, une conférence-bilan sur la gestion de la troisième étape de la mise en œuvre du programme de réparation. Aux termes de ce bilan, une enveloppe de cinq (5) milliards de FCFA a été allouée au HCRRUN. L’institution a utilisé 4.830.778.218 FCFA de cette somme pour réparer 5.608 victimes des régions des Savanes, Kara, Centrale, Plateaux, Maritime et Lomé Commune. Au cours de cette phase, trois sessions d’indemnisation de grande envergure ont été organisées. La première a eu lieu dans la région des Savanes du 13 au 27 septembre. La seconde s’est déroulée dans les préfectures de Sotouboua et Blitta du 19 au 30 octobre. La troisième a été réalisée du 6 au 13 décembre dans les régions de la Kara et des Plateaux. A ces activités, se sont ajoutées des séances d’indemnisation des victimes de Lomé et des villes environnantes au siège de HCRRUN.
Les ressources totales mobilisées depuis le démarrage en décembre 2017 dudit programme, s’élèvent à 12 milliards de FCFA. Les dépenses s’établissent à 11.303.812.833 FCFA dont9.897.814.801 FCFA affectées à l’indemnisation financière de 13.268 victimes et 1.405.998.032 de FCFA pour le fonctionnement. Outre ces réparations individuelles, le HCRRUN s’est également attelé aux réparations communautaires et collectives dont la cérémonie de lancement s’est déroulée en novembre 2019 à Djéréhouyé, dans la préfecture de l’Ogou. Des projets pilotes de réfection et de construction d’infrastructures scolaires ont été à l’occasion remises le 26 août 2020 aux populations de Djéréhouyé et Bocco. Pour la présidente de HCRRUN, Mme Awa Nana-Daboya, «L’adhésion massive des victimes à ce processus est un motif de réconfort et une invite à faire toujours plus pour relever certains défis tels que la démultiplication des centres d’opération à travers le pays pour créer la fluidité dans les opérations; la réduction significative des difficultés qu’éprouvent les victimes pour rentrer dans leurs droits, en collaboration avec les juridictions locales et les mairies». Selon elle, après trois ans d’expériences, son institution compte sur des suggestions pour apporter des innovations dont l’objectif est de minimiser les difficultés en rapprochant dans la mesure du possible les réparations des victimes. Se prononçant sur l’évaluation de la satisfaction des victimes et la prise en charge psycho médicale, le président de l’ONG Aimes-Afrique, Dr Serges Michel Kodom a fait savoir que 5.300victimes de Lomé, Atakpamé, Blitta, Sotouboua, Kara, Mango et Dapaong se sont dites satisfaites des prestations du HCRRUN. DHK/SAS