Après son triomphe-surprise de 2022, l’équipe de Suisse s’apprête à défendre son titre dans la Billie Jean King Cup cette semaine à Séville. Elle retrouve ce rôle d’outsider qui lui convient si bien, mais part dans l’inconnu.
A 64 ans, Heinz Günthardt a déjà vécu beaucoup de choses: vainqueur de Wimbledon en double, entraîneur de la légende Steffi Graf, capitaine de Fed Cup. Mais lorsqu’il s’apprêtait à s’envoler pour Séville, même ce vétéran a été saisi par l’émotion: « J’ai essuyé quelques larmes en voyant les images de l’année dernière« . A Glasgow, ses joueuses avaient offert à la Suisse son 1er titre mondial par équipes chez les dames. Les 4 joueuses présentes – auxquelles s’ajoute la « rookie » Céline Naef – sont prêtes à écrire une nouvelle page d’histoire. « L’objectif est bien sûr de défendre ce titre« , clame Günthardt.
Les Suissesses en outsiders
Les Suissesses seront les outsiders de leur 1er match, déjà décisif avec des poules comprenant 3 équipes, mardi dès 16h contre la République tchèque (à suivre en direct sur RTS 2). Seuls les vainqueurs de groupe atteindront les demi-finales et les Tchèques, même sans la finaliste du dernier Roland-Garros Karolina Muchova (blessée), peuvent compter sur 2 joueuses du top-10: la gagnante de Wimbledon 2023 Marketa Vondrousova et la lauréate du French Open 2021 Barbora Krejcikova.
C’est bien ce fameux esprit d’équipe qui donne aux Suissesses l’espoir d’un nouvel exploit, même si elles se retrouvent dans un « groupe de la mort » comprenant aussi les Etats-Unis qu’elles rencontreront jeudi. « Nos adversaires ne sont pas non plus ravies d’être dans notre groupe« , assure Jil Teichmann, qui espère que ce tournoi final lui permettra de conclure en beauté un exercice 2023 bien compliqué pour elle.
ats/bur