La Côte d’Ivoire a commémoré le vendredi 15 novembre 2019 sa 23ème journée nationale de la paix, instituée depuis mars 1996.
Camille Mukoso, SJ (avec Marcel Ariston BLE) – Cité du Vatican
Le vendredi 15 novembre 2019, toute la nation ivoirienne a célébré la 23ème journée nationale de la paix, autour du thème : « Au-delà des mots, agissons ensemble pour un environnement électoral apaisé ». Cette commémoration, pour l’Eglise de Côte d’Ivoire, a été entre autres marquée par une célébration eucharistique présidée par le cardinal Jean-Pierre Kutwa, à la paroisse Saint Jacques de Codody.
Des pécheurs pardonnés
Dans son homélie, l’archevêque métropolitain d’Abidjan a fait remarquer que faire advenir une paix véritable n’est pas une sinécure. Car, « dans le train-train quotidien de notre existence, nous sommes confrontés à des évènements qui nous blessent au plus profond de nous-mêmes, remuant parfois le couteau dans la plaie des souvenirs malheureux enfouis au-dedans de nous ». C’est alors que nous nous rendons compte, signale-t-il, que pardonner préserve l’amour. Voilà pourquoi, il a invité tous les Ivoiriens à se pardonner mutuellement et à ne pas se laisser ronger par le désir de vengeance. La réconciliation envers soi-même et envers les autres, conclut le cardinal Kutwa, est une grâce à demander continuellement au Seigneur. D’où, « l’importance de nous rappeler que nous sommes des pécheurs pardonnés et que nous avons besoin de la miséricorde de Dieu, de sa grâce pour ressembler à son fils Jésus-Christ, notre Seigneur ».
Le miracle de la prière
Pour sa part, le président de la conférence des évêques de la Côte d’Ivoire, Mgr Ignace Dogbo Bessi, a, dans son message adressé aux Ivoiriens pour la circonstance, rappelé l’importance de la prière dans la recherche de la paix durable et véritable. Le miracle de la prière, a-t-il indiqué, est que, dans l’intimité de notre esprit et de notre cœur, Dieu nous entend et nous répond.
Aux origines de cette célébration
La journée nationale de la paix en Côte d’Ivoire a été instituée par le Président Henri Konan Bédié, par le décret n° 96-205 du 7 mars 1996. C’était au lendemain des premiers soubresauts de l’ère de l’après Houphouët Boigny, soubresauts consécutifs au boycott actif de triste mémoire ayant occasionné officiellement une trentaine de morts.