C’est le rendez-vous de l’année. Celui que François Hollande mentionne dès qu’il peut à chacune de ses interventions. Du 30 novembre au 11 décembre, Paris (ou plutôt le Bourget) sera la capitale mondiale de l’environnement à l’occasion de la Cop 21, la 21ème Conférence de l’Onu sur le climat. Depuis plusieurs mois maintenant, le chef de l’Etat espère faire de cet événement l’un des marqueurs de son quinquennat. Encore faut-il qu’il arrache à cette occasion un accord (qui serait historique) des 195 dirigeants de la planète, l’accord de Paris.
Mais depuis peu, comme s’il commençait à douter, François Hollande se fait de plus en plus alarmiste. Lors de sa sixième conférence de presse en début de semaine, il a redit ses craintes. « Il y a des risques d’échec. Ceux qui pensaient que ce serait un parcours tracé, conduisant jusqu’à Paris avec des lauriers déjà adressés et des accords déjà signés, et que d’un coup, le climat allait être changé, je dois les décevoir », a-t-il reconnu.
« Il y a des progrès mais ils sont encore trop minces et il reste une inquiétude », a répété François Hollande au cours d’un grand événement organisé à l’Elysée censé la France vers la Cop 21. Mais parfois, son discours vire carrément à l’apocalypse. « Si on ne concluait pas d’accord, si aucune mesure substantielle n’était prise, ce ne serait pas des centaines de milliers de réfugiés que nous aurions à traiter dans les 20-30 prochaines années mais des millions », a-t-il dit lundi.
Trois mois avant la Cop 21, il y a bien sûr une part de calcul politique dans ces propos pessimistes. François Hollande sait bien qu’en dramatisant l’enjeu, il accroît ses chances de recevoir des lauriers s’il arrive à ses fins en décembre. Il n’en reste pas moins qu’à environ 100 jours de l’ouverture, il existe de véritables raisons de redoubler d’efforts si l’on veut faire du 11 décembre une date clé dans l’histoire de la défense de l’environnement.
Discours de François Hollande sur la Cop 21
