L’opposition populiste sort renforcée de ce scrutin. Toutefois, la coalition gouvernementale reste majoritaire à la Chambre haute.
En tête de l’opposition, le mouvement populiste ANO de l’ancien Premier ministre Andrej Babiš a remporté les élections sénatoriales pour la première fois de son histoire. Il a obtenu huit sièges à la Chambre haute, alors que 27 nouveaux sénateurs au total ont été élus lors des élections sénatoriales partielles, dont le second tour a été organisé les 27 et 28 septembre.
Deux sénateurs ANO ont été élus dès le premier tour et six autres au second tour.
Les candidats de la coalition gouvernementale ont gagné les élections dans 15 circonscriptions : le mouvement des Maires et indépendants (STAN) a obtenu le meilleur résultat parmi les cinq partis gouvernementaux, remportant au total six mandats, tandis que l’ODS du Premier ministre Petr Fiala a conservé cinq sièges sur dix. Les partis KDU-ČSL et TOP 09 ont remporté deux sièges chacun.
Stanislav Balík|Photo: Jan Prokopius, L’Université Masaryk de Brno, CC BY-SA 1.0
Le chef du gouvernement Petr Fiala s’est félicité du « bon résultat » obtenu par la coalition qui, selon lui, est parvenue à « protéger le Sénat contre les populistes de gauche ».
Pour sa part, Andrej Babiš a déclaré qu’après la victoire d’ANO, le mouvement revendiquerait le poste de vice-président du Sénat. Celui-ci pourrait être occupé, d’après lui, par Jana Mračková Vildumetzová, élue au premier tour dans la circonscription de Sokolov.
Les représentants du parti social-démocrate SOCDEM, du parti SEN 21 et de la formation Přísaha se sont également imposés, de même que le candidat indépendant Stanislav Balík.
Près de 2,24 millions d’électeurs étaient concernés par le scrutin cette année. Un tiers des sièges de la Chambre haute du Parlement qui compte 81 sénateurs au total sont renouvelés lors de ces élections qui se tiennent une fois tous les deux ans. Le taux de participation au second tour était de 17,5%.
Pas de recomposition politique majeure au Sénat après le scrutin : ANO disposera désormais de 12 sénateurs, tandis que les partis de centre-droit au pouvoir conserveront une majorité confortable d’au moins 59 voix à la Chambre haute.