Des journalistes et responsables des médias des régions Centrale, des Savanes et de la Kara ont participé les 20 et 21 mars à Kara, à une rencontre d’échanges pour explorer les pistes d’actions à mener, en matière de prévention et de lutte contre la corruption et les infractions assimilées au Togo.
Ce rendez-vous d’échanges est une initiative de la Haute Autorité de prévention et de lutte contre la corruption et les infractions assimilées (HAPLUCIA). Il a bénéficié financièrement de l’appui de la République fédérale d’Allemagne, dans le cadre du Projet Bonne gouvernance financière mis en œuvre par la GIZ-Togo. Cette activité fait suite à celle organisée en 2023 à l’intention des mêmes acteurs de la région méridionale. Elle répond à la dynamique de mobilisation des médias autour de la HAPLUCIA pour mener des actions de sensibilisation, d’information, de formation et d’éducation afin de combattre ce phénomène qui fragilise le développement du pays.
L’objectif d’amener les professionnels des médias à mieux cerner leurs rôle et responsabilités dans cette lutte contre la corruption. De façon concrète, cette formation vise à améliorer les connaissances des professionnels des médias et des organisations de presse sur les attributions, l’organisation et le fonctionnement de la HAPLUCIA. Il s’agit de les sensibiliser sur les causes, les manifestations et les conséquences de la corruption, et les infractions assimilées. La finalité est d’encourager les participants à observer les règles d’éthique et de déontologie journalistique dans l’exercice de leur métier (respect de la vie privée, la considération, l’honneur, la réputation et la présomption d’innocence des personnes suspectées des actes de corruption ou d’infractions assimilées).
Les participants ont été édifiés sur le phénomène de la corruption : son ampleur et ses multiples facettes, la répression des actes de corruption. Ils ont pris connaissance des rôles et responsabilités des médias dans la prévention et la lutte contre la corruption.
A l’ouverture des travaux, le président de la HAPLUCIA, Kimelabalou Aba a rappelé la mission principale de son institution, celle d’œuvrer à la promotion de la bonne gouvernance dans le pays par la prévention et la lutte contre la corruption. Il a souligné que la corruption est un mal insidieux et délétère qui prive de ressources considérables, les services publics telles la santé, la protection sociale, la justice et l’éducation, créant ainsi un terrain propice à la criminalité organisée, avec violations des droits humains et la sécurité. « La lutte contre la corruption exige l’engagement de la société dans son ensemble. Les professionnels des médias constituent donc l’un des piliers incontournables de ce combat. Ainsi, sur le plan de la prévention, la HAPLUCIA se doit de mobiliser les médias pour l’accompagner dans ses actions de sensibilisation, d’information, de formation et d’éducation des populations. Sur le plan de la répression, les médias jouent un rôle important au moyen des investigations et des dénonciations des faits de corruption », a-t-il dit.
Le représentant du président de la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC), M. Pierre Kasséré Sabi, a salué la bonne vision des responsables de la HAPLUCIA, avec l’implication des hommes et femmes des médias de toutes les régions du pays, dans cette lutte contre la corruption. Il a invité ces derniers à s’investir davantage pour mieux aider à conjurer le mal, en respectant la déontologie et l’éthique de leur profession, surtout dans un esprit de discernement des faits.
Le préfet de la Kozah, Col. Bakali Hèmou Badibawu a convié les journalistes à explorer toutes les voies et moyens afin d’apporter leur contribution pour booster ce fléau qui sape le développement des pays.
La représentante de la Cour des Comptes, Mme Tabiou Dorothée a pris part aux travaux. BH/BV