L’événement présidé par le ministre sénégalais de l’Agriculture et de l’Equipement rural, Pape Abdoulaye Seck, a réuni plus de 150 participants venus de l’Afrique de l’Ouest, des secteurs public et privé ainsi que des partenaires techniques et financiers, des universitaires et chercheurs, de la société civile, des associations des producteurs et des consommateurs et des jeunes agripreneurs.
Dans son discours d’ouverture, le ministre sénégalais a remercié la Banque pour le choix du Sénégal pour abriter l’atelier d’engagement et a réaffirmé le total soutien du Gouvernement dans la mise en œuvre de la stratégie « Nourrir l’Afrique », qui, sous le leadership de Akinwumi Adesina, permettra que l’Afrique nourrisse durablement l’Afrique et que l’Afrique se positionne pour fournir de la nourriture au reste du monde. Il a aussi rappelé que le Sénégal s’est engagé dans un pari difficile mais réaliste et réalisable : à tout mettre en œuvre pour la transformation structurelle de son agriculture dans le but d’atteindre, dans les meilleurs délais, une sécurité alimentaire et nutritionnelle durable. En effet, la stratégie « Nourrir l’Afrique » pour le Sénégal, est la mise en synergie des ressources et des efforts pour une exploitation efficiente et durable des potentialités et la prise en charge d’une panoplie de préalables. Pour terminer, tout en énumérant les facteurs qui militent pour la transformation agricole en Afrique, il a invité les pays de la sous-région à s’engager et à s’approprier cette nouvelle stratégie pour affranchir l’Afrique de la dépendance des importations alimentaires tout en améliorant l’état nutritionnel des populations.
Lors de son allocution de bienvenue, le représentant résidant par Intérim de la Banque au Sénégal, a rappelé que la nouvelle Stratégie pour la transformation agricole en Afrique « Nourrir l’Afrique », est l’une des 5 grandes priorités de la BAD et a réitéré la volonté de la Banque de promouvoir la transformation structurelle de l’Agriculture en Afrique pour faire de ce secteur, le moteur de la transformation économique du Continent. Il a souligné que la bonne performance de l’économie africaine doit s’accompagner de la réduction des importations de nourriture et d’une augmentation de la valeur ajoutée des produits agricoles. Il a conclu en soulignant que la réussite de la mise en œuvre de la Stratégie « Nourrir l’Afrique » nécessite un engagement fort de toutes les parties prenantes.
La présentation de la Stratégie dans toutes ses articulations a été faite par Johm B. Ken, agroéconomiste en chef à la BAD. Elle a été suivie par des travaux en panel et des séances de questions /réponses. Les questions abordées par les panélistes ont porté principalement sur: Comment amener les gouvernements africains à non seulement, donner la priorité à l’agriculture, mais aussi à consentir au profit du secteur les investissements publics correspondants à moyen et long terme ; et les rôles et contributions des différents acteurs dans la transformation de l’agriculture africaine. Les intervenants ont insisté sur la nécessité, lors de la mise en œuvre, d’une prise en compte harmonieuse et équilibrée de tous les sous-secteurs de l’agriculture à savoir les productions agricole, halieutique et animale ; de l’accessibilité effective des petits producteurs aux mécanismes innovants de financement proposés ; de la nécessité d’améliorer le climat d’investissement y compris la gouvernance foncière, les facilitations fiscales et de la facilitation des échanges intra-régions.
Dans son mot de clôture de l’atelier, le représentant résident p.i, a exprimé la gratitude de la Banque au pays hôte pour son soutien à l’organisation de l’atelier. Il a également remercié les participants pour leur présence massive et les a invités à s’approprier de cette stratégie et à être à l’avant-garde pour sa mise en œuvre dans leurs pays respectifs.