La Confédération Générale des Cadres du Togo (CGCT) a organisé le mardi 7 avril à Lomé, un forum sur le thème « Quel apport syndical pour une amélioration conséquente et réelle des conditions de vie des travailleurs du secteur public » suivi d’un point de presse à l’intention des responsables syndicaux de toutes les régions du pays.
Les participants ont au cours des échanges, suivi des communications, consacrées à l’incidence de l’inflation sur les rémunérations des agents de l’administration publique et à la gestion des revendications dans l’administration publique, présentées respectivement par Pr. Michel Nadine Khalif et K. Douamenyo, directeur général du Travail et des Lois sociales.
Les deux orateurs ont unanimement reconnu que les agents de l’administration publique vivent dans une situation de précarité, et que les autorités doivent manifester une volonté dans la recherche des solutions surtout en assainissant les finances publiques. Sur la question du pourcentage du budget consacré au payement des salaires, M. Khalif a dit qu’il est de 35% dans l’espace UEMOA, mais peut aller à 40% comme c’est le cas au Bénin.
Selon Monsieur Douamenyo, même si les revendications sociales sont légales, elles doivent respecter les lois en matière syndicale sous peine de tomber sous le coup de celles ci.
Le point de presse qui a suivi a été présenté par Monsieur Abou Ayédomi, commissaire chargé de l’éducation ouvrière et à l’organisation. Celui-ci a passé en revue les différentes stratégies menées par les organisations des travailleurs du Togo pour améliorer les conditions de vie et de travail des travailleurs.
Monsieur Abou a déclaré que face à cette situation qui se prête à une explosion sociale pouvant hypothéquer l’avenir du pays, la CGCT pense qu’il est temps d’agir.
C’est pourquoi, elle invite le gouvernement à la mise en œuvre des différents accords issus des négociations avec les organisations syndicales des travailleurs. Elle lui demande aussi de se prononcer sur le contenu du rapport d’étape du 20 mars 2015 soumis par le comité interministériel de suivi des accords issus des négociations entre le gouvernement et les organisations syndicales. Elle rappelle aux organisations syndicales des travailleurs que tout mouvement social doit pour des raisons d’efficacité, s’opérer dans une unité d’action et dans le respect des règles édictées par des instruments nationaux et internationaux.
La CGCT condamne les actes de violences observés ces derniers temps à certains endroits du territoire national au nom des actions de revendications syndicales. Elle appelle à la vigilance des organisations syndicales pour démasquer toute infiltration étrangère dans ses rangs afin d’offrir au mouvement ouvrier la crédibilité d’utiliser à bon escient son ultime arme de revendication qu’est la grève.
Elle est consciente que de petites améliorations ont été faites mais demande au gouvernement de faire un effort pour adapter les rémunérations à l’inflation et à la vie chère afin d’alléger le panier de la ménagère.