Le Fonds africain d’obligations nationales (ADBF), un fonds coté en bourse, est désormais coté en monnaie locale, le pula, à la Bourse du Botswana (BSE). Cette cotation, qui a eu lieu le 15 septembre 2022, avait été précédé d’une première cotation du fonds en dollars (américains) à la Bourse de Maurice (https://bit.ly/3fa0sMx), en 2018. Cette nouvelle cotation libellée en pula offre aux investisseurs un outil innovant pour s’exposer aux titres à revenu fixe en monnaie locale africaine.
L’ADBF est le premier fonds multinational à revenu fixe coté en bourse en Afrique. Lancé par la Banque africaine de développement, il s’inscrit dans la dynamique de ses initiatives pour renforcer les économies africaines en misant sur réduire leur dépendance à l’égard de la dette libellée en devises étrangères, sur un éventail plus large d’options de financement disponibles et en agissant comme catalyseur de l’intégration des marchés boursiers régionaux.
Le Fonds reproduit les Indices obligataires africains Bloomberg de la Banque africaine de développement (ABABI), une famille d’indices obligataires qui suit 10 pays et représente environ 90 % de l’encours total des obligations africaines en monnaies locales.
Géré par la Banque et calculé par Bloomberg, l’ABABI a été conçu pour améliorer la liquidité des marchés de capitaux locaux et faire office de référence pour les investisseurs en monnaie locale africaine. Ces indices constituent aussi un outil stratégique pour améliorer l’infrastructure des marchés obligataires africains.
« Cette cotation sur la BSE est une évolution très positive, car le statut d’actif local du fonds va permettre aux investisseurs institutionnels du Botswana d’y investir au titre de leurs allocations nationales, a expliqué Stefan Nalletamby, directeur du Département du développement du secteur financier à la Banque africaine de développement. Cette cotation répond à notre mission de développer des produits de marchés de capitaux dans nos pays membres régionaux. »
Le Fonds africain d’obligations nationales offre des opportunités intéressantes, tant en termes d’investissement que de développement, a indiqué Ahmed Attout, chef de la Division du développement des marchés de capitaux de la Banque. Et de préciser que la Banque africaine de développement en a été le moteur, non seulement pour le concevoir au départ, mais aussi parce qu’elle y a investi jusqu’à 25 millions de dollars – un signe fort de son engagement dans ce fonds.
La Banque africaine de développement œuvre à approfondir les marchés obligataires en monnaie locale en Afrique et à créer un environnement dans lequel les pays africains puissent accéder à des financements à long terme.