Le ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de l’Hydraulique avec l’appui technique et financier de la FAO a organisé le vendredi 17 février à Lomé, un atelier de lancement officiel de deux projets financés à hauteur de 592 000 dollars US soit 364.075.000 FCFA.
Ce financement entre dans la mise en œuvre du Cadre de Programmation Pays (CPP 2013-2017), signé entre le gouvernement togolais et la FAO en juin 2013.
Il s’agit des projets de « Renforcement des capacités de surveillance épidémiologiques du REMATO (Réseau d’Epidémie- surveillance des Maladies Animales au Togo) » et d’« Appui à la cartographie numérique des sols et à la mise en place d’un système national d’information sur les sols au Togo ».
Le premier financé à hauteur de 191.265.000FCFA permettra de faire la jonction avec le Programme National d’Investissement Agricole et de Sécurité Alimentaire (PNIASA II).
Le second quant à lui, financé à hauteur de 172.810.000 FCFA, vise à faire un état des lieux sur l’aptitude et l’état de fertilité des différents types de sols au Togo pour aboutir à l’élaboration des cartes numériques d’aptitude et de fertilité des sols.
La rencontre a regroupé les acteurs issus des services techniques du ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de l’Hydraulique et d’autres ministères et institutions publiques, des partenaires techniques et financiers clés ; des autorités administratives, coutumières et politiques, des représentants des associations et ONG intervenant dans le secteur du Produit Intérieur Brut Agricole (PIBA).
A travers cet atelier, les organisateurs entendent faire une large diffusion des objectifs et résultats attendus de ces deux projets. Il offre aux différents acteurs impliqués dans la mise en œuvre de chacun de ces projets, l’opportunité de prendre connaissance et de s’approprier le document du projet ; d’amender et valider le plan de travail global de chacun des deux projets et d’apporter des contributions aux termes de références des consultants à recruter en appui à la mise en œuvre de ces deux projets.
Pour le ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de l’Hydraulique, Col. Ouro Koura
Agadazi, les deux projets qu’ils mettent sur les rails pour une durée de 24 mois sont d’une importance capitale pour son département, car ils seront réalisés dans des secteurs clés pourvoyeurs de croissance.
« Le contrôle efficace des maladies animales et l’amélioration de la fertilité des sols sont les deux socles de développement des deux filières de son département à savoir les productions animales et les production végétales », a-t-il poursuivi.
Le ministre a précisé qu’entre 2012 et 2016, le taux de mortalité est passé de 60% à moins 5% dans les élevages avicoles ; dans les petits ruminants, ce taux est encore plus bas et estimé à près de 3% suite aux campagnes de vaccination, au déparasitage des animaux, mais aussi surtout à la surveillance des élevages afin de détecter rapidement les cas de pathologie pouvant conduire à des pertes substantielles de revenus pour les éleveurs.
Le représentant de la FAO, Antonio Isaac-Monteiro a réaffirmé l’engagement de l’organisation à soutenir les efforts du pays dans la réalisation de la sécurité alimentaire et nutritionnelle.
Booster les efforts du gouvernement dans le secteur agro-pastoral
Selon les organisateurs de l’atelier, le sous-secteur de l’élevage, représente à lui seul 26% du PIB agricole du pays et contribue, de ce fait, à l’économie du Togo. Mais ce secteur est caractérisé par un faible niveau technique, un faible taux d’équipement, une faible maîtrise, par les éleveurs, des paramètres zootechniques. De plus, le secteur est fortement sujet aux épizooties, qui constituent l’une des principales contraintes dans la plupart des élevages.
Ils relèvent que la lutte contre les maladies animales, essentiellement transfrontalières, devient une priorité et devrait permettre de lever des contraintes majeures liées aux faibles taux de croissance du PIBA.
Le gouvernement et la FAO estiment que la production végétale est également confrontée à un problème de baisse de fertilité des sols et d’un apport inapproprié en élément minéraux pour résoudre cette perte de fertilité. En effet, le Togo compte 5 zones agro-écologiques dont chacune fait face à des problèmes de dégradation des sols et de baisse de leur fertilité.
Ils soulignent que l’absence de cartes actualisées sur l’état de fertilité des sols et la faiblesse d’un système national d’information sur les sols ne permettent pas de faire une meilleure planification de l’utilisation des sols, pour le développement de l’agriculture de façon durable. Or, l’augmentation des productions agricoles, et donc de la productivité, suppose une bonne connaissance de l’état de la fertilité des sols, la disponibilité et l’accessibilité à des informations nationales de qualité, sur les caractéristiques pédologiques des sols dans les différentes zones agro écologiques.