À l’occasion du 150e anniversaire de la fondation de la congrégation de Saint-Joseph – Giuseppini del Murialdo, le Pape François a reçu en audience ce 17 mars, ses membres au Vatican. Au cours de la rencontre, le Souverain pontife est revenu sur la vie du fondateur, saint Léonard Murialdo, marquée par l’expérience de l’amour de Dieu et du service du prochain, en particulier auprès des jeunes.
Myriam Sandouno – Cité du Vatican
Accueillant les membres de la congrégation de Saint-Joseph, et remerciant le Père Tullio Locatelli qui en est le supérieur général, ainsi que les évêques présents, le Pape a dans son discours, abordé trois aspects importants: la primauté de l’amour de Dieu, de l’attention au monde en mutation et de la douceur paternelle de la charité.
L’amour de Dieu
Le Saint-Père a expliqué que l’expérience de l’amour de Dieu a profondément marqué la vie de saint Léonard Murialdo, fondateur de la congrégation. Il l’a sentie en lui, a-t-il dit, forte, concrète, irrésistible, comme il en témoigne lui-même en écrivant: «Dieu m’aime. Quelle joie! [Il ne m’oublie jamais, il me suit et me guide toujours», invitant ses frères et sœurs à se laisser d’abord aimer par Dieu. «Se laisser aimer par Dieu: voilà le secret de sa vie et de son apostolat», a rappelé François, exhortant à se laisser aimer par Dieu pour être des témoins crédibles de son amour. «Laissons son amour guider nos affections, nos pensées et nos actions», a conseillé le Souverain pontife.
L’attention au monde
Le Pape a aussi évoqué d’autres qualités de saint Léonard Murialdo, notamment son attention et sa sensibilité aux besoins des hommes et des femmes de son temps. Cet homme profondément mystique, a su remarquer l’existence de nouvelles difficultés, graves et souvent cachées, autour de lui, et n’a pas hésité à s’en occuper. Il s’est mis au service de jeunes travailleurs, leur apprenant à planifier leur avenir, à faire entendre leur voix et à s’entraider, se faisant le porte-parole de la parole prophétique de l’Église, dans un monde dominé par les intérêts économiques et de pouvoir, en donnant la parole aux plus marginalisés.
Pour François, il «est alors en mesure de saisir la valeur des laïcs dans la vie et l’apostolat du peuple de Dieu». Dans la seconde moitié du XIXe siècle, a rappelé le Pape, un siècle avant le Concile Vatican II, il déclarait: «le laïc, quelle que soit sa classe sociale, peut être […] non moins apôtre que le prêtre, et dans certains milieux, plus que le prêtre».
Soulignant que «c’était un homme de Dieu intelligent et ouvert», François a invité les laïcs, les religieux et religieuses, sur des chemins communs de prière, de discernement et de travail, à cultiver la même passion et le même courage, pour être des artisans de justice et de communion.